Burundi: Une enquête judiciaire sur une liste noire d’activistes des droits de l’Homme
Bujumbura, Burundi, 2011-05-10 (Afrique en Ligne)
Pana 10/05/2011 Ouverture d’une enquête judiciaire sur une „ liste noire « d’activistes des droits de l’Homme au Burundi – Le président de l’Observatoire de lutte contre la corruption, les malversations économiques (OLUCOME), Gabriel Rufyiri, a comparu lundi devant un magistrat instructeur du tribunal de grande instance de Bujumbura pour répondre de la divulgation d’une présumée „ liste noire « d’activistes des droits de l’Homme et opposants politiques qui seraient dans le collimateur du pouvoir en place au Burundi, apprend-on du prévenu. La liste comprendrait une quarantaine de membres influents de la Société civile, des journalistes et opposants politiques „ à abattre «. Au sortir de l’audience, le président de l’OLUCOME a déclaré à la presse qu’il avait eu à répondre à trois „ simples questions « du magistrat, sans les préciser. „Je reste disposé à collaborer mais la justice a été déjà mise sur la piste et c’est à elle maintenant de pousser encore plus loin les investigations pour en savoir plus sur le dossier «, a-t-il estimé. Les membres du gouvernement burundais avaient éclairé l’opinion la semaine dernière sur les véritables „ ennemis publics « du moment dans le pays, en faisant surtout allusion à d’anciens chefs rebelles en exil qui œuvreraient à relancer la guerre civile dans le pays. Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le général Pontien Gaciyubwenge, a accusé les anciens chefs rebelles, Léonard Nyangoma, du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD) et Agathon Rwasa, des Forces nationales de libération (FNL) d’être à l’origine du regain d’insécurité, principalement dans Bujumbura-Rural, une province frontalière de la capitale burundaise et berceau de l’insurrection armée au Burundi. Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a donné deux mois aux corps de défense et de sécurité pour étouffer dans l’oeuf toute velléité de relance des hostilités dans le pays au sortir de plus d’une décennie de guerre civile ayant fait au moins 300.000 morts et poussé à l’exil plus d’un million de Burundais. |
Vous pourriez être intéressé(e)

Vient de paraître : Rwanda 1994. Les massacres de Ndera – Vérité d’un rescapé
Gaspard Musabyimana - 3 novembre 2025Rwanda 1994. Les massacres de Ndera – Vérité d’un rescapé Abbé Patrice Munyentwali – Éditions Scribe Et si l’un des témoins directs du drame rwandais de 1994…

Casques bleus ou bras armé de Kigali ? Les ambiguïtés du déploiement rwandais en Centrafrique
Emmanuel Neretse - 2 novembre 2025Entre missions onusiennes et accords bilatéraux, plus de 5 000 soldats rwandais agissent en Centrafrique sous un double mandat opaque. À la veille du renouvellement du mandat…

Ingabire Day. Edition 2025. Résumé des discours
Vestine Mukanoheri - 31 octobre 2025La soirée dédiée à Ingabire Day , Edition 2025, s’est tenue le 25 octobre à Bruxelles, rassemblant de nombreux militants, intellectuels et défenseurs des droits humains autour…
Les plus populaires de cette catégorie

Hutu et Tutsi en R.D. Congo: la facture de la fracture à l’aune du passé
Mbumburwanze Shamba Nzapfakumunsi - 29 octobre 2025
Après la RDC, le Burundi menacé : le spectre de Kagame plane sur Bujumbura
Emmanuel Neretse - 29 octobre 2025
L’extradition vers le Rwanda : violation des libertés fondamentales de l’homme
Athanase Dushimirimana - 23 octobre 2025



















![Paul Kagame a fait main basse sur le commerce juteux de la friperie et sur la culture et la vente du cannabis [Série 8]](http://www.echosdafrique.com/wp-content/uploads/2021/07/cannabis-Kagme_Marijuana-250x161.jpg)










Bujumbura, Burundi, 2011-05-10 (Afrique en Ligne)