Manifestation contre la visite de Paul Kagame en France
La journée du 12 septembre 2011 fera certainement date dans l’histoire politique du Rwanda. En effet depuis la prise du pouvoir par les armes de Paul Kagame au Rwanda, c’est la première fois qu’une manifestation rassemble un si grand nombre d’opposants à sa dictature. Plus de 1200 manifestants s’étaient donnés rendez-vous au centre de Paris pour dénoncer la visite de celui qu’ils appellent « l’un des grands criminels de l’histoire » dans la pays des Droits de l’Homme.
Comme prévu, la manifestation a commencé à 14 heures. La colonne de cars venus de Bruxelles avait pu entrer dans Paris sans encombre malgré les embouteillages proverbiaux des rues de la Capitale française et de sa périphérique grâce à la diligence des agents de la circulation qui leur ouvraient l’itinéraire.
Le point de ralliement fut la place du Métro Sèvre Babylone où plus d’un millier de Rwandais furent rejoints par deux centaines de congolais. Quelques temps auparavant, un groupes d’activistes des Droits de l’Homme espagnols qui avaient commencé à manifester contre la visite de Paul Kagame en France dès le matin avait lui aussi rejoint la foule de Rwandais. De là, le cortège emprunta le boulevard Raspail, puis tournant dans la rue du Bac et pris la rue de l’Université vers l’Assemblée Nationale.
La foule brandissait des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire l’essentiel de ce qu’elle dénonce chez Paul Kagame : des innombrables crimes commis au Rwanda comme en RDC, violation massive des droits de l’homme, emprisonnement des personnalités politiques de l’opposition…Tout cela était ponctué par des chants et des danses rythmés aux sons de sifflets, tam-tams et autres vuvuzéla.
C’est sur la Place du président Edouard Herriot en face de l’Assemblée Nationale que le cortège stoppa. Nous avons pu alors noter la présence de presque tous les ténors des partis d’opposition en exil. En effet, quoique la manifestation fût organisée par la Société civile, ces partis avaient eux aussi appelé à manifester.
Les forces de l’ordre françaises déployées de façon très visible ont alors assisté visiblement agréablement surprises à une chaude animation folklorique de près de deux heures dans une atmosphère bon enfant.
Une délégation de cinq personnes fut autorisée à entrer au Parlement français où elle a remis un mémorandum préparé pour la circonstance.
La foule s’est dispersée vers 16 heures 30 sans aucun incident.
Emmanuel Neretse
Echos d’Afrique
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