Rwanda : Kagame serait-il atteint d’un trouble de la personnalité ?

Les actes que pose Paul Kagame montrent qu’il souffre de troubles de de la personnalité en général et de dysfonctionnement de l’humeur en particulier qui lui impriment une propension à détruire et à tuer sans états d’âme.

 

Sa dernière folle et cruelle décision frappant la famille de Thaddée Musoni en est une récente et triste illustration.

 

A la prise du pouvoir au Rwanda par le FPR de Paul Kagame en 1994, Thaddée Musoni fit allégeance au nouveau régime et continua à gérer les biens familiaux laissés par son père au moment où plusieurs autres membres de la même famille durent s’exiler. Thaddée Musoni réussit tellement que dans quelques années, il fut identifié comme étant parmi les rares hommes d’affaires hutu qui ont continué à prospérer sous le régime de Paul Kagame. C’est ainsi qu’il répondit à l’appel du régime invitant les hommes d’affaires à investir dans l’immobilier dans le cadre de la transformation de la Capitale pour la doter des immeubles ultramodernes. Thaddée Musoni a investi dans la construction d’un grand hôtel à Kigali. Quelques mois plus tard, un immeuble de plusieurs étages était inauguré à Kimihurura. L’immeuble de Thaddée Musoni fut baptisé « Top Tower Hotel » et devint effectivement fonctionnel comme un hôtel parmi les plus prestigieux de Kigali.

 

Top Tower Hotel avant sa démolition

Seulement voilà ! Dans une de ses crises caractérielles, Paul Kagame vient d’ordonner la destruction totale et immédiate de Top Tower Hotel. Aussitôt dit aussitôt fait : l’immeuble fut dynamité le 24/7/2017 et l’onde de choc provoqua des fissures dans les maisons des environs comme le rapportent les témoins.

 

Les pauvres exécutants de la ville de Kigali ont tenté d’expliquer maladroitement pourquoi ils avaient commis ce crime en arguant que l’immeuble n’avait pas été construit selon les normes exigés et le plan d’urbanisme de Kigali. C’est oublier que cet immeuble était encore flambant neuf et que sa construction s’était faite au grand jour avec toutes les autorisations nécessaires des instances habilitées et même des encouragements des autorités politiques et militaires les plus influentes que le naïf hutu Musoni Thaddée croyait être ses amis et protecteurs.

 

On ne saura jamais ce qui a exactement déclenché, chez le président Kagame, cette  impulsion soudaine, cet instinct de démolir, pour qu’il passe à l’acte et ordonne la destruction de l’immeuble Musoni. On en restera aux spéculations. Ou bien un matin, Paul Kagame, en apercevant Top Tower Hotel, s’est souvenu qu’il appartenait à un hutu et donc qu’il lui fait de l’ombre et que donc le bâtiment est à détruire ; ou alors il aurait voulu, comme à son habitude, que son FPR en soit l’actionnaire majoritaire, ce qu’aurait refusé le pauvre Musoni et le résultat fut le même : à détruire. Après tout, il ne faut pas chercher des explications rationnelles aux actes posés par des personnes atteintes de troubles graves de la personnalité.

 

Un internaute rwandais, Shankuru Maurice, dans un billet paru sur le groupe de discussion DHR le 24/07/2017, a déjà attiré l’attention sur la pathologie de Kagame qu’il a comparé à l’empereur Caligula. En effet, « comme Caligula, Paul Kagame a fait et fait  assassiner tous ceux qui ont soutenu son ascension. Comme Caligula, Paul Kagame s’émerveille devant l’agonie de gens qu’il fait assassiner. Le cas Rwigara en est une parfaite illustration. En effet, lui, qui était grand financier du FPR, alors au maquis, a été enseveli encore vivant dans une bâche aux Maccabées avant d’être achevé quelque part » et son assassinat a été maquillé en un banal accident de circulation.

 

« Enfin, comme Caligula, Paul Kagame s’émerveille de voir les gens qui étaient riches voire très riches auparavant, devenir pauvres voire très pauvres parce qu’il les a dépouillés de leurs biens. Là aussi, il n y a pas de bel exemple à donner que celui de Rwigara Assinapol ». Le milliardaire assassiné, a été spolié de ses biens et des manœuvres visant à appauvrir sa famille ont été mises en route. Le pouvoir a autorisé la démolition de son hôtel sous couvert du non respect des normes de construction. « Faux ! La parcelle a été acquise longtemps avant l’arrivée du FPR et même la première pierre a été posée sous le régime Habyarimana. Les arguments du pouvoir actuel ne sont pas fondés ». Il s’en est suivi la fermeture de son usine de cigarettes et la fermeture de ses comptes en banque.

« […] Paul Kagame adore tuer « He enjoys killing », c’est un tueur en série «  He is a serial killer » avait déclaré le Général Kayumba Nyamwasa. Il a tué Rwigara, Karegeya, Dr Charles Murego, Docteur Gasakure et les autres ».

 

Reste à comprendre comment KAGAME a été atteint et quelles influences a-t-il subies pour sombrer dans cet état. Le constat que font les spécialistes ne permet aucun doute en ce qui concerne Paul Kagame. Les études scientifiques relèvent en effet l’action générale du milieu sur la formation de la personnalité de l’individu et des facteurs du milieu peuvent conduire à l’émergence de la personnalité déliquentielle.

 

On notera d’abord l’influence familiale. Issu d’une aristocratie du clan régnant dans une monarchie absolue, il a hérité des pratiques féodales comme le « kunyaga » c’est-à-dire déposséder quiconque s’avère hostile au seigneur ou simplement selon les caprices de celui-ci.

 

Ensuite l’on se souviendra que le jeune Paul Kagame, enfant de la rue, a vécu son enfance et son adolescence dans des milieux criminogènes des quartiers pauvres de Kampala et de Nairobi. Il en a subi des influences et n’en est pas sorti indemne, c’est le moins que l’on puisse dire.

 

Enfin, l’influence du maquis ougandais fut catastrophique pour l’évolution de la personnalité du combattant Paul Kagame. Il était longtemps chargé des exécutions sommaires des prisonniers de guerre, des civils considérés comme hostiles à la rébellion ou des combattants jugés peu sûrs ou non performants.

 

Cette fonction de bourreau exercé dans le maquis lui a donné le sentiment que tuer un homme ne requiert ni autorisation ni retenue et encore moins ne devrait être puni. Les mêmes travers se sont renforcés dans le maquis rwandais entre 1990 et 1994. Malheureusement pour le peuple rwandais, c’est cette déviation maladive dans l’exercice du pouvoir qu’il a continuée à pratiquer même après avoir conquis le pouvoir dans un pays qu’il considère encore comme « un maquis » et lui un rebelle « hors-la-loi ».

 

Gaspard Musabyimana et Emmanuel Neretse

 

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