Il n’y aura pas de Tsunami sanitaire annoncé à cause de la pandémie à coronavirus (Covid-19) en Afrique subsaharienne

Après ma première tribune de réflexion sur l’évolution de la pandémie actuelle à Covid-19 intitulé « Et si l’épidémie à Covid-19 avait déjà commencé en RDC en particulier et en Afrique en général depuis novembre 2019 à janvier 2020 ? », je reviens avec cette seconde tribune pour poursuivre la réflexion et surtout faire quelques propositions et/ou recommandations concrètes et pratiques, durant cette phase « chaude » de lutte contre cet ennemi invisible et meurtrier, le Covid-19, en RDC en particulier et en Afrique en général.

 

Dans ma première tribune de réflexion postée le 3 avril 2020, j’avais émis l’hypothèse, compte-tenu des informations actuellement accessibles à tout le monde, sur la probabilité de l’apparition et de l’évolution de l’épidémie à Covid-19 depuis les mois de novembre-décembre 2019 que, cette maladie épidémique ( infection à Covid-19 ) était déjà arrivée en Afrique, incognito, et avait déjà sévit et provoquée une déferlante épidémique probablement assimilée ou confondue avec une grippe saisonnière assez sévère, ce cela, depuis novembre-décembre 2019 jusqu’aujourd’hui.

 

La période de fort taux d’attaque et du pic ou du plateau de cette épidémie à Covid-19 en Afrique, bien qu’ignorée à l’époque, se situerait probablement entre décembre 2019 et février 2020.

 

J’avais dit qu’actuellement, l’Afrique situerait plutôt vers la queue et/ou la sortie de cette épidémie à Covid-19, au vu même des résultats déjà enregistrés par les dispositifs de détection des cas et surtout du nombre global des cas et des décès déjà enregistrés dans ce Continent (pauvre) depuis les proclamations officielles de cette épidémie en mars 2020 par les autorités politiques des différents pays africains.

 

Ce nombre global des cas, un mois après les déclarations des épidémies de Covid-19, semble très loin en deçà, comparativement avec le nombre des cas enregistrés en Europe en une période comparative d’un mois après les débuts effectifs de la pandémie à Covid-19 dans ces deux continents respectifs. Et cela, en dépit de risques d’exposition au Covid-19 beaucoup plus élevé en Afrique qu’en Europe malgré toutes les mesures de prévention, de protection et de sécurité prises tardivement et globalement au mois de mars 2020 par différents pays africains, pendant que la plupart des pays européens avaient déjà décrétées des états d’urgences sanitaires en février 2020 à la suite d’un fort d’attaque de la pandémie à Covid-19 dans ce qu’on appelle par une litote, le « vieux » continent.

 

Pour moi, cette proclamation successive des épidémies à Covid-19 par les différents pays africains, au mois de mars 2020, a été faite très très tardivement, les périodes des pics et/ou des plateaux épidémiques en fonction de chaque pays, ayant eu lieu très probablement durant la période allant de décembre 2019 à fin janvier 2020 ou au maximalement, jusqu’à la première moitié du mois de février 2020.

 

En voici le pourquoi avec ces facteurs suivants, pour étayer et/ou corroborer mon opinion sur l’arrivée de cette épidémie à Covid-19 déjà depuis les mois de novembre,décembre 2019 et janvier 2020 en Afrique subsaharienne :

 

a) La Chine est devenue au fil de décennies, la plus grande usine et le plus grand marché du monde entier. Tout le monde va désormais en Chine ou coopère avec ce grand pays pour faire des affaires. Et ceci, partant de plus grand(e)s hommes ou femmes d’affaires jusqu’aux plus petit(e)s des commerçant(e)s en Afrique, tout le monde se bouscule aux portillons de « l’Empire du milieu » pour aller faire ses affaires dans ce pays qui est déjà en passe de devenir la première puissance économique mondiale. En passant, cette crise à Covid-19, débutée et ensuite bien maîtrisée par ce « grand dragon » asiatique, propulse actuellement la Chine comme étant le pays sauveur de l’humanité avec sa stratégie très efficaces de prévention (confinement), de protection(quarantaine) et sécurité(bouclage policier et militaire des régions/provinces ou des pays entiers) ainsi que ses masques et ses respirateurs qui s’arrachent et ou se disputent désormais et actuellement par tous les pays de la planète, – Grandes Puissances incluses et confondues;

 

b) Depuis quelques décennies, la période de novembre à décembre de chaque année, est l’ une des périodes d’intenses transactions commerciales entre l’Afrique (Importatrice nette des biens) et la Chine (Exportatrice générale des biens) dans l’effervescence des préparations des fêtes de fin d’année (Noël, Nouvel an). C’est donc une période où les femmes et les hommes d’affaires se bousculent aux portillons de tous les marchés et autres points de ventes des biens et des marchandises de première nécessité en Chine afin de revenir, illico, les vendre en Afrique et faire beaucoup de profits dans cette période où même les plus pauvres parmi les pauvres s’échinent pour s’offrir ne fussent-ce que quelques pacotilles neuves, très bon marché, produites en Chine ;

 

c) Les mois de novembre et décembre sont aussi des périodes décisives dans les activités commerciales, périodes auxquelles beaucoup de femmes et d’hommes d’affaires africain(e)s font vraiment des affaires au sens propre comme au figuré. C’est pourquoi, on ne peut pas imaginer que lorsqu’il y a eu cette flambée épidémique à Covid-19 en Chine à partir très probablement de novembre 2019 jusqu’à fin janvier 2020, flambée épidémique ignorée et/ou cachée par les autorités chinoises, que les africains n’aient pas fait des vas-et-viens entre l’Afrique et la Chine pour faire leurs affaires, être contaminés, et ramener le Covid-19 en Afrique dans leurs pays respectifs ;

 

d) C’est en même temps inimaginable et incompréhensible : il n’y aucun masque géant ni un filtre à virus géant qui auraient pu protéger l’Afrique depuis novembre 2019 à fin janvier 2020, pour empêcher cet ennemi invisible et redoutable, le Coronavirus Covid-19, de passer de la Chine vers l’Afrique avec des nombreux vecteurs humains contaminés(porteurs sains, faux négatifs, malades). Il n’y a vraiment rien qui pouvait empêcher cela, d’autant plus qu’à l’époque, tout le monde ignorait l’existence de cette maladie à Covid-19, une nouvelle maladie émergente méconnue à l’époque même par la Chine elle-même et ainsi que par l’OMS de surcroît : la Chine n’a proclamé l’épidémie que le 23 janvier 2020 et l’OMS, à son tour, n’a proclamée l’état d’urgence sanitaire mondiale que le 30 janvier 2020 ( !!!). Pendant ce temps, environ trois mois (03) se seraient déjà écoulés depuis le début de l’épidémie à Covid-19 en Chine probablement depuis novembre 2019. Certains médecins chinois qui avaient donné l’alerte à l’époque, avaient été réprimandés et/ou même « muselés », et par la suite, certains en sont même morts, à l’instar du cas emblématique mondialement connu et très médiatisé, du décès de Dr Li Wenliang, ophtalmologue de 34 ans dans la ville de Wuhan, épicentre de cette pandémie en Chine.

 

e) Cela dit, de novembre 2019 à fin janvier 2020, environ trois mois, le Covid-19, inconnu à l’époque, a eu tout son temps pour commencer d’abord à sévir en Chine dans la ville de Wuhan, ensuite dans sa province de Hubei et finalement quitter la Chine, toujours incognito, pour se retrouver d’abord dans d’autres pays asiatiques voisins de la Chine (Corée du Sud, Taïwan, Japon, …) et finalement pour arriver très certainement en Afrique et sur d’autres continents de cette planète (Europe, Amériques, Océanie). La période d’incubation de cette maladie à Coronavirus Covid-19 n’étant pas encore suffisamment bien maîtrisée par les scientifiques en fonction des climats(chaleur, humidité), des latitudes, des longitudes, des différentes régions géographiques de la planète ainsi que la possibilité de résistance naturelle à la maladie de certains individus en rapport à l’âge, la race, le statut social, le sexe, l’habitat ou d’autres facteurs intriqués, intégrés, agrégés et inconnus ; il y a de forte probabilité que ce Covid-19 puissent se comporter différemment au regard de tous ces facteurs précités (non exhaustifs, bien sûr).

 

f) J’accepte, en âme et conscience, de courir les risques de me tromper, mais je persiste et je signe : le Covid-19, un agent pathogène nouveau, inconnu de novembre 2019 à fin janvier 2020, provoquant une nouvelle maladie émergente inconnue à l’époque, avait déjà et suffisamment eu tout le temps nécessaire pour traverser les continents et se retrouver en Afrique ainsi que partout ailleurs sur cette planète depuis la période de novembre 2019 à fin janvier 2020. Il ne pourrait subsister de doute quant à ce.

 

g) Comme je viens de le dire et je le répète encore : peut-être les conditions immunologiques de populations infectées ou les conditions climatiques et environnementaux de l’époque avaient demandé à Covid-19 quelques temps d’adaptation avant de commencer à se déployer avec « fureur » pour provoquer la pandémie actuelle qui touche pratiquement tous les continents et quasiment tous les pays de la planète. En effet, la Chine, surpris par l’ampleur et surtout par le taux d’attaque et la létalité de cette épidémie particulière due à un Coronavirus auparavant inconnu, avait immédiatement et promptement pris des mesures les plus drastiques de prévention, de protection et sécurité, d’abord dans la province de Hubei où se trouve la ville Wuhan, épicentre de cette pandémie, en confinant pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, plus de 50 millions d’habitants. Ensuite, avec l’autoritarisme mondialement connu des autorités chinois ainsi que la discipline imposée par le Gouvernement chinois à sa population, ces mesures drastiques se sont graduellement étendues quasiment dans l’ensemble du pays. On peut facilement supposer qu’après l’instauration de ces mesures drastiques de prévention, de protection et de sécurité, les mouvements de populations avaient été aussi drastiquement contrôlés, sinon, carrément interdits dans certaines provinces et villes chinoises les plus touchées par cette épidémie ; et surtout les flux d’échanges de populations entre la Chine et le reste du monde ;

 

h) La maladie à Covid-19, avec une durée d’incubation supposée d’environ et en moyenne de 14 ou 15 jours et pourquoi pas plus (qui le sait), on pourrait assez facilement déduire que les personnes qui sont allées propager cette maladie dans d’autres continents et dans leurs pays respectifs, avaient déjà été contaminées par le Covid-19 bien avant le bouclage préventif quasi militaire de la Chine, c’est-à-dire, bien avant le mois de février 2020 ;

 

i) Aussi, les effets du climat : en effet, la chaleur et l’humidité sembleraient amoindrir la virulence et la contagiosité du Covid-19. Ceci a été stigmatisé par la différence du taux d’attaque de la pandémie à Covid-19 entre les pays de l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada) et ceux d’Amérique latine (Brésil, Venezuela, Colombie,). On a même parlé de l’ éventualité d’un effet protecteur du climat dans le faible taux d’attaque de cette maladie dans certains pays du Sud, ce qui est une hypothèse à ne pas négliger en Afrique, surtout dans sa partie subsaharienne et tropicale telle qu’en Afrique centrale ;

 

j) D’autre part, même si le Covid-19 était déjà arrivé en Afrique depuis novembre-décembre 2019 à fin janvier 2020, ce tueur en série invisible et silencieux trouverait une Afrique où quasiment tout le monde a été vacciné avec le vaccin BCG contre la tuberculose, et aujourd’hui, certains chercheurs occidentaux parlent d’un possible effet protecteur de la vaccination BCG contre le Covid-19.

 

k) Aussi, beaucoup de pays africains sont des pays d’endémie ou même d’hyperendémie palustre (malaria), une maladie qui fait des millions de morts et qui nécessite le recours et l’utilisation massifs d’antipaludiques pour se soigner. Or, aujourd’hui, on sait à la suite des travaux, certes controversés, menés par le Professeur Raoult de l’IHUM de Marseille en France, bien que critiqués par les lobbies de firmes pharmaceutiques qui cherchent à produire des vaccins contre le Covid-19, qu’un antipaludique, l’Hydroxychloriquine , disposerait des effets curatifs sur les infections à Covid-19. Alors, l’exposition massive au paludisme en Afrique ainsi que le recours et l’utilisation massifs des antipaludiques pour se soigner contre ce fléau, n’auraient-ils pas un effet protecteur contre le Coronavirus Covid-19 ?

 

l) Par ailleurs, l’espérance moyenne de vie dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne est de moins de 60 ans entre 2010-2015 tandis que la moyenne de l’espérance de vie mondiale est à 73 ans. Ce qui fait que, contrairement à la plupart des pays occidentaux (Europe, Etats-Unis) où les pyramides des âges montrent un vieillissement massif de populations (34% de la population avaient plus de 65 ans en Italie en 2017), la population africaine est majoritairement jeune (80%) . Comme le taux de morbidité et surtout de létalité sont surtout très élevés chez les personnes du 3e âge(les vieux), cela pourrait expliquer probablement une forte incidence des formes asymptomatiques de l’infection à Covid-19 en Afrique, ce qui ferait que la maladie soit probablement et faiblement incidente dans ce continent. Notons que selon les pyramides des âges, les plus de 65 ans (les plus vulnérables au Covid-19) sont à 3% en Afrique tandis qu’ils sont de plus de 35% en Europe. Ce qui expliquerait cette forte morbidité et surtout cette forte létalité due à Covid-19 en Europe (Italie, Espagne, …) ;

 

m) Un autre élément aussi important à considérer : la Chine aussi fait des bonnes affaires en Afrique. Les hommes d’affaires chinois de tout acabit ont trouvé un véritable eldorado en Afrique et les chinois déferlent depuis quelques décennies en Afrique pour y faire des affaires très fructueuses et jouteuses. On trouve les chinois presque partout en Afrique jusqu’aux confins des villages en train de vendre des bibelots et des pacotilles bon marché de tous les genres à des populations nécessiteuses . Aussi, les grandes entreprises chinoises de grands travaux gagnent quasiment tous les marchés de constructions de grandes infrastructures en Afrique subsaharienne.

 

n) Ainsi dans leurs habitudes connues de toutes et de tous, ces entreprises chinoises préfèrent emmener leur main d’œuvre chinoise plus qualifiée pour venir travailler dans les différents chantiers en Afrique. Il suffit de faire étape(transit) à un aéroport international tel qu’Addis-Abeba en Ethiopie pour se rendre compte de cette marée chinoise qui déferle vers toutes les destinations en Afrique. Rares sont les vols où on ne peut trouver des chinois à bord. La question vient alors : entre novembre 2019 et fin janvier 2020, une période d’environs trois(03) mois quand il y a eu une flambée épidémique à Covid-19 en Chine, les chinois n’avaient-ils pas voyagé à destination de l’Afrique ? Si oui, ils avaient voyagé vers l’Afrique à cette époque (novembre-décembre 2019 à fin janvier 2020), ne pouvaient-ils pas déjà emmener le Covid-19 en Afrique durant cette période ? Notons que cette nouvelle maladie émergente à Covid-19 n’était même pas encore été connue ni par les autorités chinoises ni même par les plus grands experts de l’OMS à cette époque ;

 

o) Autre élément à considérer : même si les transactions commerciales en volume entre la Chine et l’Afrique demeurent encore faibles voire insignifiantes, comparées avec le volume des transactions commerciales entre le Chine, l’Europe et les Etats-Unis, un autre élément est cependant certain : il y a plus de flux physiques et de navettes de femmes et d’ hommes d’affaires africains vers la Chine que des flux et des navettes de femmes et d’hommes d’affaires occidentaux vers la Chine. Ces derniers utilisent tout l’arsenal d’outils techniques, technologique et électroniques de pointe pour faire les affaires avec les entreprises et les producteurs chinois. A titre d’illustration, un vieux agriculteur américain n’a pas besoin d’aller en Chine pour conclure ses transactions commerciales afin de vendre son soja aux chinois : l’internet est là, les bourses sont là pour surveiller les cours des matières premières ainsi que les volumes de transactions économiques et commerciales transcontinentales.

 

C’est pourquoi, eu égard à ce qui précède, les observations faites à travers le monde et particulièrement en Europe où le taux d’attaque est plus fort, l’épidémie à Covid-19 semblerait être l’équivalent d’une épidémie grippale saisonnière assez sévère, mais qui serait bénigne chez la grande majorité de patients (80%) . Cependant, le Covid-19 peut provoquer une pneumonie sévère avec des taux de mortalité importants chez les personnes âgées et les personnes vulnérables ayant des comorbidités (diabète, maladies du cœur, hypertension, insuffisances rénales, maladies pulmonaires chroniques).

 

Selon les statistiques actuelles dans les pays les plus touchées tels que l’Italie et l’Espagne, environ 20% des personnes infectés doivent être hospitalisées, parmi lesquelles, 5% nécessiteront des soins intensifs . Selon les mêmes statistiques, la létalité globale due à la pandémie à Covid-19 serait d’environ 2,3% mais pourrait atteindre 8,0% chez des patients âgés de plus de 70 ans.

 

QUELQUES OBSERVATIONS PARTICULIÈRES….

 

C’est pourquoi, j’ose dire que dans l’évolution chronologique de cette épidémie à Covid-19 en Chine, qui a commencé en novembre 2019, et ensuite qui s’est déferlée sur le monde entier entre novembre 2019 à fin janvier 2020, pour devenir la pandémie meurtrière et historique actuelle, il n’y aurait pas de doute que cette maladie à Covid-19 puisse avoir déjà provoquée une forme d’épidémie grippale saisonnière assez sévère dans les pays africains, et cela depuis novembre ou décembre 2019 jusqu’ à date, et chaque pays ayant été touché en fonction de: i) flux de mouvements de populations entre la Chine et chaque pays , ii) la pyramide des âges de leurs populations respectives.

 

Partant de tous ces prémices, je peux oser conclure que l’Afrique, ayant eu un flux physique avéré de mouvements de populations avec la Chine depuis novembre 2019 à fin janvier 2020, serait déjà entrée en contact avec le Covid-19 et que ses populations l’auraient déjà contracté et développé des syndromes grippaux saisonniers qui en réalité, seraient des épidémies à Covid-19. Ces épidémies à Covid-19 ont eu tout le temps de se répandre dans les communautés et de tuer les personnes vulnérables et/ou sensibles, et pour qu’ensuite, conférer une immunité collective protectrice ;

 

Une autre observation pertinente : à l’heure actuelle, au vu de l’évolution chronologique de cette épidémie à Covid-19 et en dépit de toutes les mesures de prévention , de protection et sécurité prises par la plupart des pays africains par simple mimétisme à celles prises avant eux par les pays européens ( du copier-coller en somme), l’Afrique ne se trouve-t-elle pas déjà vers la queue ou carrément vers la sortie de cette épidémie à Covid-19 ?

 

Les cris qui fusent de partout en Europe pour dire que cette pandémie va provoquer un hécatombe effroyable ou un véritable carnage en Afrique sont-ils fondés, justifiés, réalistes et pragmatiques ? Ne sont-ils pas des cris-épouvantails pour rien. Ne sont-ils pas des cris alarmants pour chercher à proposer de l’ « aide » (dettes) afin d’aggraver la situation de la dette africaine pour maintenir et tenir encore fortement « en laisse », les pays africains, en prévision de la sortie de crise économique multiforme et multisectorielle provoquée par le Covid-19 en Occident afin de venir encore et encore piller les matières premières pour s’en sortir de la profonde récession due à Covid-19 ? That is the question.

 

Même le Directeur de l’OMS a sonné le cor pour prévenir les dirigeants africains de l’imminence de la survenue d’une apocalypse virologique inédite en Afrique. A-t-il vraiment raison d’agir ainsi ? Seuls l’avenir et l’histoire nous le diront.

 

IL N’Y AURA PAS HÉCATOMBES OU DE CARNAGES DÛS A COVID-19 EN AFRIQUE…

 

Si et seulement si, l’Afrique se trouve déjà vers la queue ou vers la sortie de l’épidémie à Covid-19, toutes les mesures de prévention (masques, confinements, quarantaines) , de protection (détection, isolement et prise en charge des cas) et de sécurité (états d’urgence sanitaires) prises par les autorités politiques, administratives et militaires en Afrique sont-elles pertinentes, appropriées, adaptées aux contextes et justifiées ?

 

Si et seulement si les pays africains se trouvent déjà vers la queue ou à la sortie de l’épidémie à Covid-19, toutes ces mesures prises pour endiguer une hypothétique hécatombe qui serait provoquée par l’épidémie à Covid-19, ne risquent-elles pas de compliquer plutôt la vie et la situation des populations qui vivent déjà, pour la majorité, dans des états d’impécuniosités chroniques et lamentables ?

 

Ces mesures ne risquent-elles pas de faire plus des dégâts humains et économiques que la pandémie à Covid-19 tant redoutée ? En termes de coûts d’opportunité, qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait, en termes de projets sociaux de base, avec ces milliards de dollars américains engloutis dans cette riposte prompte et tout azimut, sans avoir des éléments factuels locaux qui justifieraient toute cette grande mobilisation contre cette pandémie à Covid-19, qui se trouverait probablement et actuellement dans sa phase de décroissance et de sortie de l’épidémie ? Tous ces milliards de dollars n’ont-ils pas été gaspillés inutilement ?

 

Comme on ne plus faire marche-arrière, les carottes étant déjà cuites, la mobilisation tout azimut étant déjà décrétées et des mesures de prévention, de protection et de sécurité copiées à partir de modèles de certains pays européens, et collées dans les pays africains ; il faille proposer des mesures qui peuvent alléger autant que peut se faire, les souffrances de populations africains.

 

Aussi, ayant déjà créer la peur, la psychose et la panique au sein de populations et surtout aux seins des corps de soignants qui sont en première ligne de bataille contre le Covid-19 et qui ont déjà payé un lourd tribut (contaminations, maladies, décès), il faut trouver un modus vivendi pour gérer adéquatement la situation qui se présente actuellement dans nos différents pays en Afrique subsaharienne ;

 

Aussi, vivant dans des régions d’endémies de maladies fébriles autres que le Covid-19 telles que les syndromes grippaux banals, la paludisme, les fièvres typhoïde et paratyphoïdes, les infections respiratoires aiguës, etc., les autorités sanitaires devront être extrêmement alertes et vigilantes pour que les prestataires de soins et services de santé, effrayés par la contamination éventuelle par le Covid-18, ne puissent avoir la tendance de considérer tous les cas de fièvres comme étant d’office et à priori, des cas d’ infections à Covid-19, et s’en méfier et laisser moisir ou s’aggraver des cas d’autres maladies curables qui auraient pu être prises en charge correctement si la pandémie à Covid-19 n’avait pas déferlé avec son lot de morbidité et de létalité qui défraie la chronique dans le monde entier.

 

QUELQUES APPROCHES STRATÉGIQUES ET OPÉRATIONNELLES POUR ATTÉNUER LA SOUFFRANCE DE POPULATIONS…

 

Compte-tenu de tout ce qui précède et pour contribuer à l’allègement de la souffrance de populations accablées d’un côté par la peur, la psychose, la panique et la terreur provoquées par la proclamation de l’épidémie à Covid-19 et de l’autre par la pauvreté et la misère indicibles, des approches suivantes peuvent être adoptées par les autorités politiques et sanitaires :

 

1.Concernant l’état d’urgence sanitaire et toutes les autres mesures de prévention, de protection et de sécurité publique, et comme les pays africains se trouveraient déjà dans la phase appelée en épidémiologie queue ou la phase de sortie de la pandémie à Covid-19 : alléger les mesures de confinement pour permettre à la population de vaquer à ses activités journalières de subsistance et de survie. La pauvreté étant quasi généralisée, le confinement strict risque de faire beaucoup plus de dégâts humains et économiques que cette pandémie à Covid-19 qui tendrait plutôt vers sa fin en Afrique. Ici, il faudrait adopter une approche de confinement plus ciblée, voire opter pour l’isolement et la prise en charge appropriées de quelques cas qui seront encore détectés. Dans une situation de fin de l’épidémie à Covid-19, il ne faudra pas utiliser les tests sérologiques pour la détection des cas au risque de considérer les gens qui se sont immunisés naturellement comme étant des malades ou des porteurs sains.

 

2. Concernant la prise en charge des cas de fièvres et autres symptômes grippaux au niveau des établissements sanitaires :

 

i) renforcer la sensibilisation du personnel de santé en leur disant que dans notre contexte, tous les cas de fièvres et autres symptômes grippaux ne sont pas obligatoirement des cas de Covid-19, même si durant cette période « chaude » de pandémie à Covid-19, la tendance et les recommandations sanitaire vont plutôt dans le sens de considérer toute fièvre comme étant à priori l’infection à Covid-19 pour éviter de rater des cas qui peuvent avoir des complications et en mourir. Cependant, c’est effectivement durant cette période pandémique à Covid-19 que la prise en charge d’autres pathologies fébriles aussi graves et endémiques telles que le paludisme, les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes ainsi que les infections respiratoires aiguës, peut être laissé pour compte au profit de la seule et unique préoccupation et hantise du moment : l’infection à Covid-19. Avec la probabilité et les risques que ces autres maladies fébriles endémiques puissent entraîner une surmorbidité et surtout une surmortalité qui pourront être attribuées par défaut à la pandémie à Covid-19.

 

A) Eu égard à ce qui précède et afin de prévenir des éventuelles confusions entre les cas d’infection à Covid-19 et les autres affections fébriles intercurrentes, il faut :

 

a) Renforcer la protection du tous les personnels de santé travaillant dans les établissements de soins de santé en les dotant de matériels et équipements de protection indiquée et adaptée ( l’expérience de la lutte contre le virus Ebola peut aider quant à ce), ii) Dans les régions/provinces, les zones ou les villes touchées par la pandémies, il faut doter les établissements de soins de santé :

 

1) en intrants de laboratoires (réactifs) et autres intrants d’examens paracliniques (radiographie) pour aider à confirmer les résultats des diagnostics différentiels des pathologies fébriles dans ce contexte dominé par la pandémie à Covid-19. C’est ainsi que les examens de laboratoire tels que les Tests de Détections Rapides (TDR) de formes de paludisme causées par le Plasmodium falciparum, agent responsable des formes de paludisme grave et mortelle, doivent être généralisés dans tous les établissements de soins de santé pour détecter cette autre maladie fébrile, endémique et mortelle. Il en est de même pour les intrants de laboratoires des autres maladies endémiques et fébriles ;

 2) en médicaments essentiels indiqués et appropriés pour prendre thérapeutiquement et efficacement en charge les cas des maladies fébriles autres que les cas de Covid-19

b) Renforcer la communication auprès de la population concernant la lutte contre le Covid-19, mais aussi et surtout sur l’existence et la prise en charge des autres maladies fébriles endémiques et meurtrières qui peuvent facilement être confondues avec le Covid-19 : la communication de masse à travers les médias audio-visuels, la communication de groupe et communautaire à travers les leaders d’opinions communautaires (chefs coutumiers, chefs religieux, leaders de la société civile, autorités politiques locales crédibles,…) ainsi que la communication interpersonnelles (les associations, les parents, les pairs,…)

 

c) Développer le véritable quatrième niveau de pyramides de systèmes de santé en Afrique : le niveau communautaire. En effet, c’est à ce niveau que tout se passe en matière de morbidité et de mortalité de maladies transmissibles et non transmissibles. C’est pourquoi, cette pandémie à Covid-19 peut être une occasion d’élever le niveau communautaire au rang d’un véritable quatrième niveau et véritable base de pyramides des systèmes de santé en Afrique. A ce niveau, il faut profiter de cette pandémie à Covid-19 pour redynamiser et renforcer les capacités techniques (formations) et opérationnelles (moyens : sites communautaires, moyens de transport et de référence/évacuations, outils de communication, motivation financière, outils de prévention et de protection/Covid-19, …) des agents communautaires polyvalents (Santé, Nutrition, WASH, …). Durant cette période de peur, de psychose et de panique dues au Covid-19, l’existence des agents communautaires bien formés et outillés pouvait être capitalisée afin de sensibilisation pour la prévention contre le Covid-19 ainsi que l’identification de cas de fièvres et d’infections de voies respiratoires supérieures pour les référer vers les formations sanitaires appropriées.

 

B) Parallèlement, conjointement et concomitamment à toutes les approches stratégiques, techniques et opérationnelles ci-dessus pour contrôler, endiguer et combattre efficacement et rationnellement la pandémie à Covid-19, mais aussi pour amoindrir ses effets collatéraux désastreux sur les plans économique et surtout social, il faut financer et réaliser des études scientifiques pour appréhender, comprendre et chercher à bien cerner la bio-écologie (- hôte naturel :-chauves-souris ?, pangolins ?, – réchauffement et changements climatiques ?, -autres ?), la pathogénicité, la contagiosité, la propagation, la létalité et surtout retracer l’évolution chronologique depuis son apparition en Chine en novembre-décembre 2019 et sa propagation vers l’Afrique et le reste du monde. D’ailleurs, une étude génomique sur des prélèvements nasaux faite aux Etats-Unis, a montré que le Covid-19 circulait déjà dans la ville de New York en février 2020. Aujourd’hui en avril 2020, cette ville des Etats-Unis est considérée comme l’épicentre de cette pandémie avec plus de la moitié de tous les cas détectés dans ce pays.

 

C’est pourquoi, comme cette pandémie à Covid-19 est une nouvelle pandémie émergente auparavant inconnue, il faut développer plusieurs designs d’études pour comprendre son écosystème exact, son taux d’attaque ainsi que ses effets pathogènes et surtout retracer son parcours chronologiques depuis son épicentre dans ville de Wuhan, dans la province de Hubei en Chine et sa propagation en pandémie sur la planète entière.

 

En Afrique, il faut réaliser plusieurs designs d’études rétrospectives depuis le mois de novembre 2019 jusqu’à fin mars 2020 ( 6 mois) pour avoir des données et une base factuelles sur l’arrivée et la propagation du Covid-19 dans ce continent.

Les pistes de designs d’études sont les suivantes :

 

* Une étude rétrospective pour cerner la morbidité et la mortalité de syndromes fébriles (syndromes grippaux inclus) depuis novembre 2019 à fin mars 2020 : y avait-il des pics inhabituels de morbidité et de létalité dues aux affections fébriles pendant une période bien déterminée ( période qui pourrait être distincte d’un pays à l’autre en fonction de l’exposition éventuelle au Covid-19) durant cette période de novembre 2019 à fin mars 2020. Des pics de morbidité et de létalité qui pourraient être probablement attribuables au Covid-19. Ici, il s’agira seulement de suppositions importantes et non des certitudes ni des évidences sur la responsabilité effective du Covid-19 dans la surmorbidité et/ou la surlétalité qui seraient observées par suite d’ affections fébriles intercurrentes et/ou grippales saisonnières. Pas de certitudes ni d’évidences à cause de nombreux biais de confusion, mais pas seulement.

* Une étude rétrospective sur la mortalité globale de la population depuis novembre 2019 jusqu’à fin mars 2019 pour voir s’il y aurait eu des pics inhabituels de mortalité à cause d’affections fébriles intercurrentes et/ou grippales saisonnières :

* ici une des meilleures études serait des mini Enquêtes de Morbidité et de Mortalité et Utilisation de Services (EMMUS) localisées dans certaines régions/provinces, villes ou communes qui sembleraient a avoir été les plus exposées au Covid-19 depuis le mois de novembre 2019. L’enregistrement auprès des compagnies aériennes les plus usitées (Ethiopians Airlines par exemple) de flux de passagers en provenance de la Chine ainsi que leurs destinations finales respectives en Afrique depuis novembre 2019 à fin janvier 2020 pourraient aider à identifier les pays, les régions/provinces et les villes qui pourraient avoir été les plus exposées à une importation via la Chine et/ou à une plus grande exposition au risque dues à Covid-19 durant cette période bien spécifique (novembre 2019 vers la fin janvier 2020).

* On peut aussi organiser des mini Enquêtes Démographiques et de Santé avec un recul d’au plus trois ans seulement pour la circonstance afin de minimiser le biais de mémoire vu la récurrence et la saisonnalité annuelle des épidémies de grippes. La même observation en vaut pour les EMMUS.

*Si on ne dispose plus de moyens après avoir mobilisé des fonds importants pour lutter contre une épidémie à Covid-19 déjà vers sa queue ou déjà vers sa sortie, un véritable donquichottisme politique et sanitaire contre un ennemi invisible presque déjà vaincu, on pourrait se rabattre sur les études rétrospectives basées sur l’exploitation des données de routine (registres de mortalité des formations sanitaires, registres d’enregistrements de décès au niveau des états-civils, registres d’enregistrements des enterrements au niveau de cimetières – pour les pays, les régions/provinces ou les villes qui ont les habitudes d’enterrer les morts dans les cimetières ) : ici aussi , il y aura des nombreux biais, mais ces études pourraient donner de simples indices ou indications s’il y aurait eu des pics de décès et/ou d’enterrements durant des périodes spécifiques en fonction des pays, des régions/provinces ou des villes.

* Une étude qui semble la mieux indiquée et la plus objective possible concernant l’évolution chronologique de la pandémie à Covid-19 en Afrique serait l’étude sérologique : en effet les pays disposant des systèmes de surveillance hebdomadaires des maladies à potentiel épidémique, et disposant des laboratoires qui gardent les échantillons du sang (sérums) prélevés dans le cadre de la veille sanitaire et de la surveillance épidémiologique des maladies, peuvent recourir aux échantillons de sang prélevés depuis novembre 2019 pour en faire subir des tests sérologiques afin de voir s’il y aurait des anticorps anti-Covid-19 dans ces échantillons. Ceci pourrait permettre d’infirmer ou surtout de confirmer cette éventualité plausible de l’arrivée du Covid-19 en Afrique depuis novembre-décembre 2019 en dépit de proclamations des épidémies au mois de mars 2020 . Il y a certainement des échantillons de sérums prélevés dans le cadre, par exemple, de la riposte aux épidémies des maladies telles la rougeole qui sévi encore RDC et dans d’autres pays africains de 2019 à date. Ces tests sérologiques peuvent aider à savoir si oui ou non, ils contiennent des anticorps anti-Covid-19 à partir de quels lots prélevés et à partir de quelle année et de quel mois datent ces prélèvements. Aussi actuellement durant cette période intense de lutte contre la pandémie à Covid-19 en Afrique et dans le monde, on peut appliquer ces tests sérologiques dans des échantillons de la population générale pour voir si les gens n’ont pas déjà des anticorps anti Covid-19 afin de confirmer ou d’infirmer si les gens ont déjà été en contact avec ce virus émergent, ce qui attesterait ou infirmerait l’existence d’une immunité protectrice et collective dans la population générale et depuis quand.

 

Rappelons-nous qu’en ce qui concerne, par exemple, la pandémie à VIH/SIDA, des études sérologiques datant de 1959 ont permis de mettre en évidence la présence des anticorps anti-VIH dans les échantillons de sérums prélevés à l’époque pour d’ autres buts et conservés depuis lors aux Cliniques Universitaires de Kinshasa.

 

En définitif, je peux conclure, peut être avec les risques d’être contredis, que le Covid-19 avait déjà été introduit à partir de novembre-décembre 2019 lorsqu’il y avait la flambée épidémique en Chine. Simplement ignoré et inconnu à l’époque par les systèmes de veilles sanitaires, sa morbidité et sa létalité n’ont pu susciter l’attention de systèmes de surveillance épidémiologique, ayant été confondu à une épidémie assez sévère de la grippe saisonnière chez certaines personnes.

 

Ainsi, les conditions climatiques (chaleur, humidité), la pyramides de âges ( populations plus jeunes), l’exposition quasi permanente au paludisme et recours systématiques aux antipaludiques(un certain effet thérapeutique contre le Covid-19 ? …), la vaccination au BCG contre la tuberculose dès la naissance ( immunité croisée contre le Covid-19 ?) ainsi que d’autres facteurs certainement inconnus, auraient-ils concouru à amoindrir la virulence du Covid-19 depuis son arrivée en Afrique en novembre-décembre 2019 pour ne donner majoritairement que des formes moins graves de cette nouvelle maladie émergente ?

 

Une chose est cependant certaine et bénéfique pour les populations : si les déclarations de la pandémie à Covid-19 dans beaucoup de pays africains est intervenue assez tardivement au mois de mars 2020 ainsi que toutes les mesures de prévention, de protection et de sécurité qui ont été mises en place consécutivement, ont les mérites d’avoir : i) mis à nue toutes les failles, les faiblesses et défaillances des systèmes de santé en Afrique et permises autant que faire se peut, de renforcer momentanément s’il le faut, les capacités techniques et opérationnelles de formations sanitaires de référence (respirateurs, sources d’oxygène, médicaments,…), ii) permis de renforcer les mesures de prévention, de protection et de sécurité contre le Covid-19.

 

Bien que luttant contre la survenue d’ un tsunami sanitaire « fantôme », prophétisée par les médias occidentaux à cause du taux d’attaque et surtout de la létalité de ce virus en Europe et aux Etats-Unis (les pays africains étant plutôt vers la queue et/ou la sortie de l’épidémie), ces mesures ont néanmoins des effets collatéraux bénéfiques pour l’ Afrique :

 

1) Elles ont renforcé la sensibilisation sur les mesures d’hygiène individuelle et collective et si celles-ci pouvait perdurer et devenir pérenne pour se transformer en comportements, attitudes et pratiques durables, elles contribueront énormément et efficacement à la lutte contre les maladies de mains sales (choléra, helminthiases, amibiases, fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, toxi-infections alimentaires,…)et celles des voies respiratoires transmises par les postillons et gouttelettes de Pflügge et autres aérosols,..

 

2) Elles contribueraient énormément à la lutte contre les « miracles thérapeutiques » et les « guérisons miracles » vantés et proposés à la longueur des journées par des faux prophètes et des faux gourous (pasteurs, bishop, archibishop, apôtres, évangélistes, exorcistes, …Et que sais-je encore). Ces mauvaises pratiques religieuses sont souvent des occasions de grands rassemblements des centaines voire des milliers d’adeptes crédules et naïfs qui croient absurdement à des effets miraculeux de prières sur les maladies diverses. Ces rassemblements cultuels ainsi que ces pratiques religieuses stupides de guérisons-miracles, dans ce contexte de pandémie à Covid-19 constituent des véritables foyers de propagation du virus et pas que. Comme tout le monde a compris qu’on ne peut pas guérir par miracle de l’infection à Covid-19 et a accepté toutes les mesures de prévention (confinement, etc), de protection et de sécurité imposées par les autorités politiques et administratives, le temps est vraiment venu de mettre de l’ordre dans ce chaos et anarchie dans le domaine religieux.

 

3) En confinant quasi tout le monde à domicile, cette pandémie à Covid-19 vient de contribuer à la réduction significative de nombreux comportements, attitudes et pratiques néfastes à la santé des populations [prostitutions, débauches, bacchanales, beuveries de groupe, fumeries(chichas…), croisades évangéliques, etc.]

 

In fine : La « bombe sanitaire » redoutée, due à la pandémie à Coronavirus Covid-19, n’explosera pas en Afrique subsaharienne !!!

 

Dr Ekongo Lofalanga, MD, MPH,

Consultant international en Santé Publique

et Socio-Anthropologie appliquée à la Santé Publique

E-mail :jre.ekongo@gmail.com;

WhatsApp : +257 61 21 73 55

 

 

 

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