Le lieutenant Fouad Youssouf Ali, victime d’une parodie de justice !
Dans un pays où tout est de façade, une identité de façade, une citoyenneté de façade, une démocratie de façade, une légitimité de façade, une politique de façade, une parité de façade, une opposition de façade, une enquête de façade, bref une justice de façade. La vérité judiciaire est un construit et non pas seulement un donné.
Comment ont-ils été obtenus les aveux ? Le présumé coupable a-t-il été exposé à une répression brutale ?
Les enquêteurs lui avaient-ils extorqué des aveux en utilisant des méthodes inhumaines et dégradantes ? Voilà certaines des questions auxquelles nous devons réfléchir et auxquelles il faut répondre sans essayer de temporiser, si nous voulons poursuivre les vrais criminels.
L’approche actuelle me semble dangereusement partiale.
Le procureur général de la République ne faisant que reprendre à son compte la position de l’accusation. Une justice couchée, diluée et injuste, ne respectant pas les droits des parties civiles.
Une vrai enquête se prépare minutieusement pour la manifestation de la vérité. Les enquêteurs vérifient les informations de l’audition. En une semaine, il est possible que tout a été bâclé, c’est pourquoi le citoyen lambda demande au procureur général de la République des réponses sur la manière dont cette enquête a été menée.
Le scandale n’est-il pas devenu aussi la vaste manipulation politique que le régime souvent despotique et corrompu fait de cette imbroglio pour s’attirer les faveurs des djiboutiens ou les récupérer des mains des partis et des leaders ethno-racistes ? Est-ce bien ce feu sur lequel on veut jeter de l’huile ?
Un compatriote du nom Fouad Youssouf Ali fut torturé par ce régime moribond.
Toutefois, la milice politique s’est également rendue coupable de telles actions.
La torture se développe alors telle une épidémie et plusieurs personnes qui avaient subi la torture sont mortes. Les séquelles traumatiques sont profondes et déteignent sur la population tout entière. L’objectif est atteint : détruire l’âme et l’avenir d’un pays.
Face à un régime dictatorial qui torture à cœur joie ses propres citoyens dans le seul but de se pérenniser au pouvoir. Quiconque, membre du système ou non, qui a encore un peu de conscience et une capacité d’analyse élémentaire, a réalisé sa nature cruelle.
Le lieutenant Fouad Youssouf Ali fut arrêté le 08 avril 2020 par les services secrets éthiopiens, et a été expulsé illégalement le 09 avril 2020 vers la République de Djibouti où il est actuellement incarcéré dans des conditions de détention dégradantes, cruelles et humiliantes à la sinistre prison de Gabode où il risque la mort.
Qui surtout, s’est intéressé au sort de la famille du lieutenant Fouad Youssouf Ali, ses biens spoliés ? Aucune estimation avancée. Aucun mot n’a été prononcé pour rendre le moindre hommage, exprimer le moindre regret, ô combien symbolique ! à sa famille, ses proches déçus dans tous leurs espoirs, plus que jamais écrasés, dominés, d’une impudente simplicité, du sabre et du goupillon.
Pourquoi a-t-il été insulté, ridiculisé, ostracisé, humilié, menacé, torturé et spolié ? Pourquoi a-t-il été soupçonné de faits graves, susceptible d’être qualifié de faits de trahison pour avoir été suspecté de livrer des informations à une puissance étrangère (l’Érythrée) ? Est-il dangereux pour le peuple djiboutien ? J’en doute fort… La vérité est ailleurs…
Enfin, que nous apprennent-elles, les grandes histoires religieuses et littéraires ? Une vérité est la même vérité.
Cet homme ô combien courageux ! fait voir trop la vérité, démasque trop souvent les actes de ce régime exécrable et trop facilement.
Il est un fardeau assez lourd et assez haïssable, dont l’abominable dictateur cherche à se débarrasser. Par quels moyens ? La réponse est évidemment connue d’avance et constitue la preuve manifeste que « l’affaire d’espionnage » n’est qu’une vaste machination politique ourdie de toutes pièces.
Fouad Youssouf Ali poursuivi en justice par le despote local n’est qu’un paravent grossier, les objectifs poursuivis ont été tout autres (le bouffon Me Aref est bien placé pour le savoir) : empêcher de critiquer la discrimination clanique et la corruption dans l’armée, entretenir le masque d’opacité sur la gestion de la chose publique, le pillage, la violence du vol, la dépossession, le détournement de fonds publics etc., c’est la véritable vocation d’assourdir, d’abrutir.
Il n’est pas dupe, il sait trop à quel point ceux qu’il a si bien sondés désirent le réduire au silence et que les pseudo-procès ne sont que prétextes pour mieux le faire condamner de la manière la plus radicale qui soit : la mort…
Mohamed Qayaad
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