Recenser les réfugiés rwandais qui dénoncent la dictature de Kigali pour les diaboliser et les neutraliser : l’Etat dirigé par le FPR confirme son caractère terroriste

Le régime du FPR au Rwanda est une dictature qui ne recule devant rien. Il mène la vie dure à sa population : en plus des assassinats et des disparitions forcées, les rwandais vivent au quotidien spoliations, bastonnades, humiliations et des injustices de toute forme. Cette situation a produit des centaines de milliers de réfugiés depuis que le FPR a pris le pouvoir au Rwanda en 1994. Le Rwanda est comme une prison à ciel ouvert. Les rwandais quittent régulièrement le pays pour vivre un exil à l’étranger aussi bien en Afrique que sur le reste des cinq continents. Certains ont constitué des associations et des groupes politiques pour défendre légitimement leurs droits au retour au pays et réclamer une nécessaire ouverture politique. Le régime du FPR reste fermé et refuse toute ouverture démocratique. Certains discours de ses hauts dirigeants sont sans équivoque à ce sujet et indiquent plutôt que le choix est fait d’utiliser toutes les méthodes possibles, légales et extra-légales, pour neutraliser toute voix discordante. Ainsi des escadrons de la mort sont envoyés régulièrement à l’étranger par le régime rwandais pour tuer ou enlever des réfugiés. Des cas d’assassinats et de kidnapping se multiplient.

 

C’est dans cette même logique le gouvernement dirigé par le FPR vient de distribuer aux autorités de base des formulaires destinés à recenser aussi bien les personnes ayant quitté le Rwanda que leurs familles d’origine. Que cache un tel recensement ?

D’emblée, les exilés sont désignés et stigmatisés par le régime qui prétend qu’ils rejoignent des groupes armés qui luttent contre le gouvernement ou qu’ils vont rejoindre les rangs de l’opposition politique à l’étranger. Alors que presque tous les exilés quittent le pays pour sauver leur peau, certains d’entre eux partent après avoir vu assassiner les membres de leurs familles ou les proches et voisins, d’autres après avoir subi des humiliations, des spoliations et des menaces. Ils sont amenés à affronter l’exil où ils ne sont pas nécessairement mieux lotis que chez eux au Rwanda. Connaissant le caractère brutal du régime rwandais, il y a lieu de se demander à quoi vont servir ces listes. Une chose est sûre : ce n’est pas pour les rapatrier et les réinstaller dans la dignité dans leur pays, car l’unité du peuple rwandais est le moindre des soucis des autorités.

 

Le parti FDU-INKINGI rappelle que dans l’histoire récente du Rwanda, le pays a traversé des périodes de violence où des listes de personnes à éliminer ont été utilisées. Le régime actuel au Rwanda ayant toujours été caractérisé par sa propension à s’attaquer à ses propres citoyens à l’intérieur du pays comme à l’étranger, un tel recensement laisse craindre que les escadrons de la mort du FPR cherchent à identifier, localiser et poursuivre les personnes qui se sont exilées pour échapper aux affres du régime, surtout quand elles sont étiquetées à tort ou à raison comme des opposants politiques.

 

Le parti FDU-INKINGI dénonce et condamne ces méthodes de type nazi qui consistent à faire la chasse à l’homme, liste à la main, des personnes qui ont été poussées à l’exil à la recherche de paix , du respect des droits de la personne humaine et de meilleures conditions de vie.

 

Le parti FDU-INKINGI demande au gouvernement de renoncer à ce recensement destiné à faire peur aux familles restées dans le pays, à les harceler, les spolier de leurs biens, les éliminer ou les pousser aussi à l’exil, créant ainsi plus de réfugiés. Il demande au gouvernement de cesser sa politique de terreur. Il doit plutôt prendre à bras-le-corps la question des réfugiés et créer les conditions politiques et socio-économiques susceptibles d’inciter les réfugiés à rentrer dans leur pays natal.

 

Le parti FDU-INKINGI demande à la communauté internationale de faire pression pour que le régime du FPR revienne à la raison, cesse de violer les droits de ses citoyens et mette en place une politique de protection de tous les rwandais sans distinction aucune.

 

Fait à Rouen, le 12 Octobre 2020

 

Théophile MPOZEMBIZI

Commissaire FDU-INKINGI chargé de l’Information et de la Communication

infocominfo@fdu-rwanda.com ; info@fdu-rwanda.com

 

Annexes

 

 

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