Le président Paul Kagame du Rwanda au service des lobbies occidentaux. Decryptage [Série 10]

Pourquoi et comment Paul Kagame et son régime sont parrainés par les puissants lobbies qui influencent toute décision des autorités de certaines puissances [Série 10].

 

Introduction

 

Depuis sa conquête militaire du Rwanda à la tête des éléments tutsi de l’Armée régulière de l’Ouganda en 1994, Paul Kagame règne non seulement en maître absolu sur le peuple conquis du Rwanda, mais surtout il est devenu le faiseur de rois dans la région et même dans toute l’Afrique. Il est tellement si puissant qu’il se permet de déstabiliser impunément ses voisins et de jouer le gendarme de l’Afrique en envoyant son armée partout où il voudrait et en dehors de tout droit international.

 

La super-puissance que sont les Etats Unis d’Amérique, prompte à imposer des sanctions aux autorités des pays violant les droits de l’homme et le Droit International beaucoup moins que Paul Kagame, ne réagissent point dans son cas et semblent même l’encourager.

 

Bien plus, le même dictateur Paul Kagame fait trembler les responsables politiques de certaines puissances moyennes comme la France, jusqu’à leur imposer de venir se prosterner devant lui. Sans parler des pays comme la Belgique ou l’Allemagne dont il expulse leurs diplomates de Kigali pour un Oui ou pour un Non, et n’osent user de la réciprocité comme ils s’empressent de le faire quand il s’agit d’autres pays (même puissants, comme la Russie ou la Chine). Au contraire, les gouvernements de ces pays (Belgique, Allemagne) présentent leurs excuses au dictateur Kagame et le supplient de ne pas médiatiser l’incident, de l’occulter et promettent de faire de même.

 

Comment comprendre et expliquer cette omnipotence de Paul Kagame à travers le Monde, lui que rien ne prédestinait à ce sort : devenir le dictateur redouté par le monde entier et jouissant d’une impunité sans mesure ?

 

Ni son intelligence ni son charisme ne pourraient justifier ce paradoxe. En effet, ce jeune malingre et frêle, ayant raté sa scolarité, (à peine 3 ans post primaires) pour devenir enfant de rue de Kampala vendant à la criée des cacahuètes et des œufs à la coque, a trouvé son chemin en devenant enfant-soldat dans la rébellion de Museveni au début des années 80. Deux décennies plus tard, Paul Kagame est le criminel le plus redouté de l’Afrique et le seul dictateur du continent à jouir de l’impunité de la part de la “communauté Internationale’’.

 

Mais comme le dit un proverbe bantou : ‘‘Quand vous voyez un chien, toujours vivant, dans les cimes d’un arbre, ne passez pas votre temps à vous demander comment il y est arrivé, mais commencez par chercher tout autour celui qui l’a mis là!”

 

De même, dans cet article nous allons tenter, non pas de comprendre comment Paul Kagame a pu se hisser à ce niveau et à ce statut mais nous poser la question de savoir qui et comment il a été hissé à ce niveau et pourquoi.

 

Paul Kagame a tout simplement été présenté aux puissants lobbies qui l’ont adopté, qui le protègent et lui assurent l’impunité car il est à leur service pour des intérêts géostratégiques.

 

Case Study : Etats Unis d’Amérique

 

Politique étrangère et de Défense

 

Aux Etats Unis d’Amérique, en politique étrangère, les positions à adopter ou les actions à mener sont la résultante ou un compromis entre trois instances. D’abord le Département d’Etat, appellation locale du ministère des Affaires étrangères qui gère au jour le jour ce domaine. Ensuite le Pentagone, nom du ministère de la Défense et l’Etat-Major Général des Armées et enfin, les commissions parlementaires ad hoc dans le Congrès (Chambre des Représentants et Sénat).

 

Les lobbies, qui ont donc pour mission d’influencer la politique étrangère des Etats Unis, doivent pouvoir intervenir à ces trois niveaux. Seuls quelques puissants lobbies ont les moyens et les possibilités d’influencer ces trois niveaux à la fois et ils sont redoutés par n’importe quelle administration. Et aucune décision dans le domaine des Affaires étrangères et de la Défense ne pourrait être prise si ces lobbies en sont contre.

 

Sans prétendre faire l’autopsie de ces lobbies, nous pouvons seulement indiquer leur nature. Les plus puissants lobbies qui influencent la politique étrangère des Etats Unis sont ceux de ce que l’on appelle le “Complexe militaro-industriel”. Ils représentent et défendent les intérêts des industries d’armement et des activités connexes. L’autre pôle des puissants lobbies qui influencent et même dictent la politique étrangère et de Défense aux Etats Unis comprend des Organisations confessionnelles défendant les intérêts de certaines confessions religieuses et souvent rejoignant certaines communautés ou renvoyant à certains pays que toute administration américaine se doit de se porter garant. Enfin les lobbies qui contrôlent les médias sont parmi les plus redoutés car l’époque moderne est caractérisée par la superpuissance des médias et que même avec les nouveaux “réseaux sociaux”, ces lobbies parviennent à renverser des régimes situés à plus de 10 000 km des Etats Unis sans se déplacer (ex : Egypte, Soudan, Tunisie, échec du Coup d’Etat au Burundi en 2015, etc.)

 

Mais l’action de ces puissants lobbies connaît des limites de leur champ d’action, surtout dans ces domaines vitaux et sensibles, que sont la Politique étrangère et la Défense. Ces lobbies ne doivent pas promouvoir ou défendre les positions ou les intérêts d’une puissance mondiale qui compte et qui, potentiellement, pourrait entraver l’influence ou nuire aux intérêts des Etats Unis dans le monde. Ainsi, même en percevant un payement mirobolant, aucun lobby ne peut oser vouloir influencer le Département d’Etat ou le Pentagone en défendant la Russie, la Chine, la Corée du Nord ou l’Iran… pour que l’administration ne prenne pas des sanctions contre certains de ses dirigeants pour “violation des Droits de l’Homme”. Ces lobbyistes seraient tout simplement accusés d’être en intelligence avec une puissance étrangère hostile aux Etats Unis, ce qui est lourdement punissable.

 

Ceci dit, ces lobbies ont la latitude d’influencer les décideurs en politique étrangère et de défense en ce qui concerne certains pays, organisations ou personnalités éligibles.

 

En ce qui concerne les Etats, il faut que cet Etat ne représente aucune menace pour les intérêts des Etats Unis ; autrement dit, qu’il soit insignifiant géostratégiquement. Ensuite il faut que le dirigeant de ce pays soit suffisamment un dictateur pour ne pas devoir rendre compte à son peuple (payement de ces lobbies, mainmise des USA sur lui, etc.). Mais surtout il faut que ce dictateur ou son régime ne soit pas sûr de lui ou bien minoritaire et illégitime et susceptible d’être renversé par une moindre émeute populaire ou alors par des élections démocratiques. Un tel régime où le dictateur aura toujours besoin de ces lobbies et sera prêt à leur donner tout ce qu’ils voudraient afin d’étouffer ses violations des droits de l’homme avec des sanctions qui s’en suivraient.

 

Enfin, depuis la chute du mur de Berlin, ces lobbies ont le vent en poupe car les Etats Unis, devenus la seule Super-puissance de ce monde, ont opté pour damer le pion aux anciens pays colonialistes qui sont devenus ses simples alliés ou plutôt ses obligés, en les supplantant dans leurs anciennes colonies. Ces lobbies sont donc devenus des passages obligés et des interlocuteurs incontournables de chaque administration de Washington et ce sont eux qui désignent au Département d’Etat qui sanctionner et qui protéger parmi les dirigeants africains et du Tiers monde en général, selon la donne géopolitique du moment.

 

Cas du Rwanda

 

Paul Kagame, dans son Rwanda militairement conquis en 1994, remplit parfaitement toutes les conditions pour qu’il soit parrainé par ces lobbies qui conditionnent la politique étrangère des Etats Unis. En effet, comme tout conquérant venu de l’extérieur, Kagame est toujours “un corps étranger dans l’organisme Rwanda”. Il ne tire sa légitimité que sur le Kalashnikov, et en cas d’élections libres et démocratiquess, il ne recueillerait même pas les 14% que représentent ceux de son ethnie. Bien plus, en cas d’émeute populaire, même son armée pléthorique ne pourrait pas résister aux assauts à mains nues des plus de DIX millions de rwandais réduits en esclavage par ce dictateur obscurantiste depuis bientôt trois décennies. Connaissant toutes ces faiblesses de Kagame, ces lobbies lui promettent de le protéger mais en contrepartie lui demandent d’exécuter tous les sales boulots qu’ils lui montreront dans son Rwanda conquis d’abord, puis dans la région et dans toute l’Afrique.

 

Le premier des lobbies aux Etats Unis qui ont repéré et adopté Kagame est celui du “Complexte militaro-industriel” qui influence les décideurs du Pentagone. Il les a convaincus que le vulnérable dictateur Kagame, impopulaire dans son pays, pouvait être leur outil en Afrique contre sa protection en lui assurant l’impunité. Ainsi, dans le cadre de l’AFRICOM (United States Africa Command), ce commandement des Armées US pour l’Afrique créé en 2008 et dont le Quartier Général est basé à Stuttgart en Allemagne, a longtemps tergiversé pour décider s’il devait déployer ses soldats encore en Afrique. Ces lobbies lui ont alors fait comprendre qu’en assurant à un dictateur comme Kagame l’impunité, lui qui ne doit rendre compte à personne surtout pas au Rwandais, il pouvait jouer les supplétifs en déployant son armée là où le Pentagone ne veut pas déployer ses GI’s, mais où il tient à y asseoir son influence, à condition d’assurer le soutien logistique et de renseignement à ces “ mercenaires” de Kagame.

 

Mais ceci n’est pas nouveau. Le plan a été ébauché avant même la création de l’AFRICOM et la conquête du Rwanda par les éléments tutsi de l’Armée de l’Ouganda sous le commandement de Paul Kagame. En effet, voulant se débarrasser de Mobutu mais surtout de faire main-basse sur les ressources naturelles de ce pays longtemps laissées au Européens désormais décadents, les Etats Unis ont voulu faire d’une pierre deux coups : trouver un proxy africain qui, après avoir pris le pouvoir dans un pays voisin du Zaïre, servirait de base pour les actions US dans la région à commencer par le renversement du Maréchal Mobutu suivi de l’annexion implicite d’une partie de ce grand pays riche mais non gouverné. C’est ce qui fut fait depuis 1994 et qui continue en changeant de couverture et de terminologie.

 

Les autres puissants lobbies américains qui ont identifié le proxy Kagame et qui l’ont adopté et le défendent pour d’autres intérêts, sont ceux des fondations dites “qualitatives” et fondées ou portant des noms de personnalités célèbres et/ou riches du microcosme “étasunien”, par exemple : Fondation Clinton, Fondation Bill et Melinda Gates, etc. Ces lobbies défendant mordicus le criminel Kagame et en retour il leur cède le territoire conquis du Rwanda devenu son propre jardin, pour y réaliser des expériences dans les domaines pharmaceutiques ou des innovations économiques sorties de leurs têtes. Nulle part ailleurs au monde, ces fondations ne peuvent avoir totalement leur mainmise sur un état dit “souverain”.

 

Enfin, les lobbies qui ont adopté Kagame et qui se battent pour qu’il continue à bénéficier de l’impunité malgré ses crimes, sont ceux des organisations d’une certaine confession religieuse très redoutée par tous les décideurs politiques des Etats Unis et qui ont réussi à faire passer Paul Kagame comme l’unique homme au monde qui aurait “arrêté la Shoah à la rwandaise”. On ne doit surtout pas toucher ou critiquer cet homme qui a été là au bon moment quand tous les autres en étaient incapables et spectateurs. Bien évidemment, ils omettent soigneusement de souligner que c’est le même Paul Kagame qui, par cynisme, l’a déclenché le 06 avril 1994 pour mieux et facilement conquérir un pays décapité et devenu chaotique.

 

Toutes les parties prenantes dans ce marché déploient des efforts pour préserver cet état de choses. Paul Kagame est prêt à tout concéder à ses protecteurs d’autant plus qu’il n’a de compte à rendre à personne dans le Rwanda qu’il a militairement conquis et dont il considère le peuple comme ses esclaves, donc des biens meubles à vendre ou à casser comme bon lui semble. Même les membres de son armée équipée par les USA via ces lobbies sont considérés par lui comme ses chiens de garde qu’il peut envoyer partout comme chair à canon pour des causes qu’ils ignorent et pour des intérêts du seul Kagame. Même leurs familles n’ont pas à savoir si un des leurs serait mort dans ces aventures de Kagame et si par hasard ils l’apprenaient, ils sont sommés de ne jamais en parler.

 

Les lobbies des forces qui l’ont repéré et parrainé de leur côté sont prêts à déployer tous les efforts pour le défendre et préserver son impunitéé et sont même prêts à se contredire et à ridiculiser les instances qu’eux-mêmes ont mis en place au grand dam des observateurs neutres et non intéressés. Nous pouvons citer le Blackout sur l’attentat du 06 avril 1994, la mise au frigo du Mapping Report de l’ONU de 2010, le kidnapping des citoyens et résidents des Etats Unis, l’assassinat à l’Est de la RDC de diplomates d’un pays européen allié des Etats Unis, etc.

 

Ce deal entre ces lobbies et leur outil mais non moins criminel Paul Kagame constitue une menace existentielle pour ses opposants tant internes, pour autant qu’ils osent élever la voix, que ceux exilés. En effet, le dictateur et criminel Kagame a, via ces lobbies, carte blanche pour tuer quiconque le critique ou seulement soupçonné de ne pas le soutenir au Rwanda. Mais également il a la latitude d’aller tuer ceux qui l’ont fui et ont trouvé refuge à l’étranger et tout cela en violation du droit international. Bien plus, ces lobbies, non seulement l’aident à réaliser ses desseins criminels (écoutes téléphoniques, …) mais aussi s’interposent et le défendant quand il s’agit de réagir et même de parler de ces actes criminels dans les instances internationales.

 

Lobbies pro-Kagame dans les autres pays d’Europe

 

En Belgique et en France, des pays alliés des Etats Unis mais aussi leurs obligés, les lobbies américains qui ont repéré et adopté Kagame n’ont fait que le recommander à leurs branches opérant dans ces pays où elles sont redoutées par les politiciens locaux. Ainsi, en France, Kagame a été adopté par le mouvement de la Franc-maçonnerie auquel doit adhérer (ou tout au moins ne pas heurter) tout jeune politicien ambitieux pour son avenir sur la scène politique en France. De même, les lobbies américains décrits plus haut ont confié Kagame aux organisations de certaines confessions religieuses de France contre lesquelles aucun pouvoir ne peut s’opposer ou critiquer au risque de mourir politiquement.

 

En France toujours, ces lobbies sont propriétaires ou ont sous leurs contrôles les grands médias audio-visuels privés ou semi-privés… sans parler de ceux qui, désormais, sont sous le contrôle total de Paul Kagame à travers l’OIF qu’il a squattée en 2018. Tous ces médias rivalisent de zèle pour désinformer l’opinion, surtout de l’Afrique francophone, à propos du dictateur Paul Kagame et à vendre son image dans l’opinion occidentale en occultant ces crimes et en affabulant sur ses soi-disant réalisations fabuleuses.

 

En Belgique, ce fut encore plus simple car ces lobbies américains n’avaient qu’à confier Kagame aux familles et clans rattachés à eux et qui détiennent les leviers du pouvoir de ce pays : le courant libéral, les franc-maçons déjà cités, les organisations confessionnelles, etc. Curieusement, les lobbies pro-Kagame en France et en Belgique parcourent tout l’échiquier politique classique. En effet, ils vont de l’extrême gauche, à l’extrême droite.

 

Aux Pays-Bas, pays qui a depuis longtemps abandonné toute ambition de grande puissance et donc n’a pas sa propre politique étrangère, où ce sont les ONG sous la couverture humanitaire qui sont utilisées pour assurer l’influence de ce pays dans le monde et surtout dans les régions en crise. Les lobbies de Kagame aux Etats Unis ont mis sous leur coupe ces ONG et donc les décideurs politiques de ce pays et les somment de ne rien révéler qui pourrait embarrasser leur créature Kagame, mais surtout de répondre toujours favorablement à ses caprices quand il réclame un opposant exilé dans ce pays.

 

Dans ce dossier du lobbying pour Kagame en Europe, l’Allemagne constitue un cas spécial. Ayant été traumatisé par l’Holocauste pendant la seconde guerre mondiale (1940-1945) et moralement responsable de ce crime des crimes des Nazi, tous les responsables allemands sont très sensibles à tout ce qui rappelle ce passé. Les lobbies pro-Kagame jouent cette carte quand il s’agit de vendre l’image de Kagame en Allemagne. Ceux-ci brandissent que ce Kagame aurait à lui seul “arrêté un holocauste comparable à celui des Juifs en Allemagne”! Et donc qu’il doit pour cela être intouchable et surtout s’incliner devant toutes ses caprices. Et le dictateur Kagame très bien conseillé par ces lobbies sait bien exploiter cette carte. Pour faire condamner son opposant vivant en Allemagne, Kagame ne doit pas fournir des preuves pour les crimes dont cet opposant est accusé, mais il lui suffit de dire qu’il appartient au groupe “Nazi du Rwanda”, celui-là même qui a commis l’Holocauste en 1994. Et l’Allemagne de s’exécuter de peur qu’elle ne soit pas accusée de “ protéger un Nazi” et ainsi être rattrapée par son passé.

 

Au Vatican, c’est le FPR lui-même qui, bien avant le parrainage de son chef Kagame par les puissants lobbies du monde, a entrepris de noyauter le Saint Siège de façon à gangréner toute la Curie Romaine qui est un repère de tutsi tous extrémistes et membres du FPR. En effet, sans utiliser directement les religieux tutsi rwandais, le FPR a veillé, depuis sa création vers 1987, à placer ses pions comme des prêtres au Vatican chaque fois que l’occasion se présentait. Vous vous demanderiez comment? Et bien tout simplement quand l’administration du Vatican recrutait un prêtre originaire d’un pays voisin du Rwanda, l’élu était toujours un tutsi d’origine rwandaise mais ayant acquis la nationalité de ce pays. Résultat : presque tous les religieux oeuvrant au Vatican et ressortissants des pays comme la RDC, l’Ouganda, la Tanzanie…sont des tutsi d’origine rwandaise déguisés en nationaux de ces pays. Ceci explique l’attitude et les agissements étonnants du Vatican en ce qui regarde l’Eglise catholique au Rwanda en particulier et le régime dictatorial de Kagame en général.

 

L’on comprendra alors pourquoi le Vatican, au lieu de protester contre le lâche assassinat public et sans procès de ses 4 Evêques et une dizaine de religieux par Paul Kagame en juin 1994, le Vatican a poussé le cynisme jusqu’à admettre qu’ils ne reçoivent pas de sépultures dignes (dans leurs cathédrales) selon les traditions de l’Eglise. Ils ont été jetés dans une fosse commune où reposent jusqu’aujourd’hui leurs restes à Kabgayi proche du lieu de leur exécution. De même, on comprendra maintenant comment le Vatican est allé jusqu’à nommer “Cardinal” un ancien séminariste tutsi venu d’Ouganda en 1987 comme combattant du FPR infiltré dans l’Eglise du Rwanda en préparation de l’invasion d’octobre 1990.

 

En conclusion, tout ceci pour dire que  »même le plus crabe des crabes » parmi les autocrates africains, quelle que soit l’étendue du territoire sur lequel il régnerait mais qui bénéficierait de tels appuis, pourrait faire trembler les dirigeants de certaines puissances du monde. Le hic serait de savoir pourquoi il en aurait bénéficié. Le cas de Paul Kagame est presque unique. On l’a vu, c’est par mépris envers le peuple conquis et par manque de légitimité de son pouvoir dictatorial qu’il est allé jusqu’à vendre ce peuple et son territoire aux multinationales et aux puissances dominatrices des temps modernes.  Chez d’autres dictateurs il en reste quand même un grain d’humanité ou de respect sinon d’amour pour les peuples sur lesquels ils règnent ; sentiments et claivoyance inexistants chez Paul Kagame.

 

On ne pourra donc libérer le Rwanda de ce malheur que constitue le régime du FPR de Paul Kagame qu’en faisant tout pour couper le cordon ombilical qui le lie à ces puissants lobbies. Quitte à leur promettre de continuer à sauvegarder leurs intérêts dans la région et sur le continent même mieux que Kagame mais de manière respectueuse du peuple rwandais d’abord et non compromettante devant l’Histoire de l’humanité. En substance, leur faire comprendre qu’il est plus que temps qu’ils lâchent Paul Kagame car chaque jour qui passe voit leur protégé devenir de plus en plus encombrant pour eux.

 

Et voilà le type de “leader” que certains intellectuels ou plutôt “idiots utiles” francophones de l’Afrique de l’Ouest souhaiteraient qu’il vienne régner chez eux ou alors en copier le modèle pour l’imposer à leurs peuples.

 

Emmanuel Neretse

 

 

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