RDCongo/Fatshi. Les nouveaux chantiers. Avec quels acteurs?

Deux ans depuis que Félix-Antoine Tshisekedi est aux affaires. Deux ans, le temps passe vite. Et les choses semblent s’empirer. La machine étatique est grippée. En tout cas, la RDC est à la croisée des chemins. Sur tous les fronts, rien ne va sauf beaucoup de bruits à l’Assemblée nationale. Écoliers et élèves, nous avons été soumis à l’exercice de l’élection du chef de classe. Nous savions ce que c’est que voter, pour quoi voter et pour qui voter. Jamais vu de telles cacophonies. Félix-Antoine Tshisekedi est devant un choix cornélien. Dans ce qu’il a voulu comme « Union sacrée de la Nation », il ne sait pas comment s’y prendre. En tout cas, la nouvelle majorité avec laquelle le Chef de l’État veut gouverner est antinomique. Pour des observateurs avertis du paysage rd-congolais, inclure toutes les parties prenantes dans le règlement de la crise actuelle reviendrait à procurer à des tortionnaires et criminels économiques reconnaissance et honorabilité, en incitant les jeunes politiquement corrects à suivre leur exemple. Il semble bien que la paix est à ce prix. Même à Sun City, la paix était toujours à ce prix : l’impunité. Et pourtant !

 

Pourtant, le professeur Luzolo Bambi est toujours vivant et (in)visible traînant comme un orphelin des dossiers appartenant à la république, c’est-à-dire au « Peuple d’abord » qui pèsent 15 milliards de dollars $ dilapidés chaque année. Dans un pays où les budgets annuels, depuis que des économistes et professeurs d’université le gèrent, ne dépasse jamais 8 milliards dollars $. Depuis l’alternance, la RDC vit toujours le paradis de la criminalité nationale et de la cruauté notamment à l’est qui est l’enfer pour les victimes. Les groupes armés sont à la nation ce que les sectes sont à l’Église-mère. L’industrie de cercueils continue de produire sans relâche chaque minute. On fait fortune, toujours les mêmes qui, distribuant des attestation de mourir, ont construit pompes funèbres, catafalques et autres accessoires pour nous conduire contre notre volonté à notre dernière demeure. On revient sur des considérations ethnicisantes même auprès des universitaires. On refait l’histoire cartographique rejetées de « Grand » ceci, « Grand » cela, rappelant le rejet des provincettes comme du temps du président Mobutu. Dans certaines communautés ethniques, on se déchire annonçant la foudre si le frère-ennemi est choisi à la place de tel. On assiste (ra) à des affrontements dignes des gladiateurs d’ici peu.

 

La nouvelle majorité avec laquelle Félix-Antoine Tshisekedi va diriger est un tout, une blanchisserie. Parce que personne ne songe à évaluer l’évolution des conjonctures, à approfondir certains problèmes qui ont paralysé l’alternance, à ouvrir le débat, le vrai, sur le statut de la violence à l’est. En confondant popularité et compétence, efficacité et moralité, nous nous enfonçons davantage dans le gouffre. D’où ma question, au risque d’énerver de nombreuses personnes : « La déconstruction du FCC réglera-t-elle le problème de la gouvernance pour les 3 ans qui restent à Félix-Antoine Tshisekedi ? En d’autres termes, «  Cette déconstruction voulue (en pensée) comme œuvre de salubrité publique restera-t-elle (en action) toujours et à jamais insalubrité ? Enfin, me trouvant à la croisée des chemins comme le Chef de l’État, je m’interroge : « Faut-il reformuler les interrogations sur le rôle, la recomposition désordonnée de la classe politique (du FCC en USN) ? » En d’autres termes, les mêmes causes produisant les mêmes effets, peut-on faire de la politique sans mémoire ? On peut tout dire, la gestion du pouvoir comme l’amour, ne peut pas être le fruit d’une procuration. Le spectacle que nous a offert le Premier ministre ne doit pas faire rire de même aussi tous ceux qui convient le peuple à la politique du spectacle, à la politique politicienne, ne rassurent pas pour des lendemains meilleurs. Le pouvoir transforme l’homme plus que ce dernier ne l’influence. Je vis cette peur de ne rien comprendre. Malheureusement, il n’y a que celui qui crie pour voir le danger. Suis-je le seul idiot de la nation ?

 

Nicaise Kibel’Bel Oka

 

Sourcehttp://lescoulisses.info/

 

 

 

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