Rwanda. L’interventionnisme militaire tous azimuts de l’armée de Paul Kagame. Essai d’explication.

Introduction

 

Depuis les années 2010, bon nombre de militaires de l’armée de Paul Kagame, à coups de lobbies, sont passés sous la bannière des Nations Unies comme Casques Bleus déployés partout dans le Monde. Paul Kagame a ainsi envoyé son armée au Darfour/Soudan, au Mali, au Soudan du Sud, en Haiti, en Centrafrique, etc. et ses soldats s’y relaient encore à ce jour.

 

Mais depuis 2020, le président Paul Kagame a initié un autre mode d’envoi de ses soldats pour intervenir dans les coins les plus reculés de l’Afrique et du Monde. Il l’a fait de façon unilatérale et donc sans le couvert des Nations Unies ou autres instances internationales (Union Africaine ou SADC par exemple). Il lui suffit de s’inviter dans des pays aux régimes à légitimité contestable ou sans emprise populaire et notablement corrompus et donc en perte de vitesse. Mais surtout pour répondre aux sollicitations de puissantes sociétés multinationales en quête de forces pour sécuriser leurs sites d’activités d’exploitation des ressources dans certains coins qui ééchapperaient au contrôle des forces des gouvernements des états dans lesquels sont situés ces sites.

 

Cette nouvelle intervention des puissances occultes à travers l’armée de Paul Kagame n’est pas sans causer certaines confusions. Ainsi, les soldats de Paul Kagame ont été envoyés unilatéralement en Centrafrique où ils y côtoient les autres soldats du même Kagame qui y opèrent au terme de la MINUSCA, donc comme des Casques bleus de l’ONU, à la grande confusion des populations centrafricaines d’autant plus que les derniers arrivants sont même chargés de la sécurité rapprochée du président Touadéra dans laquelle les soldats centrafricains ne sont pas admis.

 

Dans la foulée, en juillet 2021, on apprend que Paul Kagame venait de déployer des bataillons de son armée au Mozambique, dans une zone où une certaine multinationale du domaine éénergétique venait de suspendre ses activités pour cause d’insécurité et que donc seul Kagame avec son armée pouvait sécuriser pour permettre à l’entreprise de reprendre ses activités. Pourtant le Rwanda de Kagame ne fait pas partie de l’organisation SADC dont est membre le Mozambique et dont les autres pays membres étaient prêts à envoyer des troupes pour l’aider à sécuriser son territoire comme c’est dans les objectifs de la SADC. Les pays de la SADC furent mis devant un fait accompli et semblent avoir été sommés de se mettre au “garde à vous” face aux soldats de Kagame déployés au Mozambique sans tenir compte d’eux et avec mépris (16 pays !).

 

Explications et raisons profondes de l’interventionnisme militaire à outrance de Paul Kagame

 

Gérer au jour le jour une armée surdimensionnée

 

Les effectifs de l’Armée de Paul Kagame du Rwanda sont estimés à près de 120.000 hommes. Il n’est pas besoin de percer les secrets d’un Etat pour estimer les effectifs de son armée. Il suffit d’appliquer les normes d’Etat Major aux unités ou services de cette armée et dont fait mention les déclarations officielles et les services de communication de cette armée.

 

Ainsi, n’importe quel technicien d’Etat Major pourrait, sur base des déclarations du régime de Paul Kagame faisant état du nombre de Divisions, de Brigades autonomes, d’Unités d’Appui Administratif et Logistique, d’Unités d’Appui feu (Artillerie de Campagne, Artillerie Anti-aérienne), d’Unités d’Appui Travaux (Génie de combat, Génie de construction), d’Unités des Forces Spéciales, etc. Même en appliquant les normes minimalistes, on peut en arriver au chiffre de près de 120.000.

 

Pour comprendre le dilemme devant lequel s’est placé Paul Kagame en levant une armée surdimensionnée, il faut souligner le fait qu’avec un effectif d’environ 120.000 hommes, l’armée de Paul Kagame au Rwanda a le même effectif que toute l’Armée de Terre de la France : 120.000 hommes***. Paul Kagame se doit donc d’entretenir une armée comme celle de la France, une puissance nucléaire et 25 fois plus étendue que le Rwanda en ne considérant que le territoire métropolitain sans compter son vaste empire d’Outre-Mer (Caraïbes, Guyane, Océan Indien, Polynésie…) où elle doit aussi déployer des soldats pour y défendre ses intérêts. Schématiquement, c’est comme si toute l’Armée de Terre de France était déployée dans seulement la région de Bretagne qui, avec environ 27.000 km2, est un peu plus étendue que le Rwanda avec ses 26.338 km2.

 

Et cet aspect, à première vue anodin (occuper au jour le jour les militaires), devient un casse-tête dans le cas de Kagame et son armée surdimensionnée. En effet, même en élaborant des programmes d’instruction journaliers rigoureux et des périodes d’entrainement, il est pratiquement difficile de les soumettre et les faire appliquer dans une armée de 120.000 hommes regroupée dans un mouchoir de poche qu’est le Rwanda. Même les terrains de manœuvres, et par spécialité, se chevaucheraient et ils se marcheraient sur les pieds.

 

Les conséquences de cette difficulté de Paul Kagame à occuper au jour le jour son armée pléthorique de 120.000 hommes sont d’ailleurs de plus en plus apparentes malgré la censure qui frappe de telles informations. C’est ainsi que même la presse du régime rapporte des cas de Généraux commandants des Divisions aller haranguer des populations civiles en les menaçant que ceux parmi eux qui ne payeraient pas à temps  leurs cotisations de la Mutuelle auraient affaire à lui. Ou alors un Colonel spécialiste des blindés, aller dans une école secondaire pour y chasser des élèves accusés de “posséder l’idéologie du génocide”. Bref, faute d’occupations, la centaine de généraux de l’armée de Kagame en sont réduits à se substituer aux instances politiques et administratives à travers le pays. Si les cas signalés ne concernent que des officiers supérieurs, on peut se faire une idée de ce qu’il en est pour des échelons subalternes (officiers subalternes, sous-officiers, hommes de troupe) qui, pour s’occuper, s’arrogent des prérogatives étrangères à la fonction militaire. Ils se lancent dans les affaires mais de façon déloyale car brandissant leurs Kalashnikov comme seul argument de marketing. Ils peuvent gêner ou énerver le noyau du pouvoir du FPR de Kagame autour duquel gravitent toutes les institutions du pays.

 

L’on comprendra alors que si Paul Kagame peut envoyer, pour quelques temps, quelques milliers de ses soldats à l’extérieur du mouchoir de poche qu’est le Rwanda et dans laquelle ils se bousculent, il aurait un peu de répit.

 

Assurer le payement de sa solde régulièrement

 

L’autre motif et non des moindres qui pousse Kagame à expédier les éléments de son armée sur plusieurs théâtres d’opération répond au souci d’assurer à chacun de ces soldats sa solde mensuelle et de façon régulière. Même avec le pillage en RDC et la contribution au budget de fonctionnement du pays à plus de 60 % par les puissances qui l’ont installé au pouvoir, Paul Kagame ne peut pas toujours à lui seul assurer l’entretien et le payement d’une armée de 120.000 hommes, ce que même les pays ayant plus de ressources et plus développés ne peuvent pas assurer. En faisant payer la solde de ses militaires par l’ONU dans les missions dites de “maintien de la Paix” et à laquelle il retient plus de deux tiers de la solde de chaque soldat, le dictateur Paul Kagame sur conseils des lobbies qui l’ont créé et qui gouvernent le Rwanda à travers lui, fait d’une pierre deux coups. Car ces lobbies lui ont fait comprendre que si ses soldats ne recevraient plus régulièrement leur solde, alors il s’en suivrait des mutineries, des pillages… qui pourraient au finish emporter son régime.

 

Marquer la supériorité et afficher les privilèges de l’élite tutsi

 

L’autre motif de l’expansionnisme militaire de Kagame est moins rationnel et inavouable car trop mesquin. Il s’agit de réaffermir la supériorité de l’élite tutsi sur le reste des Rwandais et donc de le montrer par des faits concrets.  Tout le monde sait que le chômage dans la jeunesse au Rwanda de Paul Kagame atteint les 80% selon les calculs les plus complaisants au régime. C’est ainsi que les jeunes qui font le taxi-moto dans Kigali (pour ceux qui ont la chance d’être autorisés à exercer) ont au moins un diplôme de Masters (Bac +5 ; Bac+6). Les vendeurs de cartes téléphoniques dans les kiosques ou à la criée, ont au moins un diplôme de Licence (Bac+ 3 ; Bac+4) en Communication ou en Management. L’on comprendra alors que tous les officiers de l’armée de Paul Kagame sont exclusivement des tutsi et que seuls les jeunes diplômés tutsi y sont admis lors des recrutements des jeunes officiers.  Au moment où les autres agents de l’Etat et notamment les plus sollicités comme les enseignants reçoivent un salaire de misère (+/-40 euros par mois) et que même ce salaire n’est pas régulièrement garanti, les milliers d’officiers tutsi de l’armée de Paul Kagame sont régulièrement payés au barème rwandais. De plus, quand ils sont déployés à travers le monde, ils sont rémunérés au barême de l’ONU ou selon les exigences de Paul Kagame quand il les envoie comme mercenaires. Sans même faire de discours idéologiques, ils apparaissent dans la société rwandaise comme étant de “la catégorie supérieure, des élus de Dieu, des chefs naturels, etc.” En effet, ils ont tout ce que le commun d’un jeune intellectuel hutu ne peut pas s’offrir et même auquel il n’a pas droit de rêver (une propriété, une belle maison en ville, etc.).

 

Une stratégie diplomatico-communicationnelle à outrance.

 

Comme suites et conséquences logiques, les puissants lobbies qui ont placé Paul Kagame à la tête du Rwanda et qui lui indiquent comment continuer à asservir le peuple conquis, lui conseillent aussi et l’aident à mener des opérations médiatiques d’autant plus que les grands médias du monde sont contrôlés par ces mêmes lobbies.

 

Ces puissants lobbies qui en fait ont la possession du Rwanda sur lequel ils ont mis Paul Kagame pour y veiller, lui conseillent de multiplier des actes d’éclat et à eux de les amplifier et de les vendre à l’opinion mondiale. Ainsi, en répandant ses soldats à travers le monde pour pouvoir les gérer, ces mêmes lobbies vendront à l’opinion que Paul Kagame est le premier contributeur dans les missions de maintien de la paix au Monde et sont même prêts à le nominer et le parrainer pour le Prix Nobel de la Paix !

 

De même, en offrant ses soldats comme mercenaires aux multinationales (donc qui combattent sans aucun idéal mais simplement pour que leur chef Kagame gagne des millions), pour qu’ils sécurisent leurs exploitations en Afrique, ou qu’ils assurent la survie des régimes honnis par leurs populations, ces mêmes lobbies à travers les médias du monde qu’ils contrôlent s’engagent à présenter le dictateur autocrate du Rwanda, leur pantin Paul Kagame, comme un “panafricaniste” qui n’hésiterait pas à aller défendre des pays africains en difficulté. Et les “idiots utiles” de l’Afrique surtout de l’Ouest, lui vouent une admiration sans bornes jusqu’à souhaiter qu’il puisse devenir leur “président” même pour une période limitée afin qu’il leur fasse partager le “miracle rwandais”. Et le tour est joué !

 

Se montrer utile et disponible pour les puissances impérialistes dans leur nouvelle géostratégie.

 

Depuis leur déconvenue en Somalie début des années 1990, les Etas Unis ont renoncé à déployer directement leurs militaires en Afrique. Et avec leur retrait d’Irak et récemment d’Afghanistan, on peut dire que cette décision se généralisera à travers le Monde. Les puissances alliées, notamment la France, s’obstinent à déployer leurs militaires sur les théâtres d’opération en Afrique. Mais tout indique qu’elles ne tarderont pas à suivre l’exemple américain de ne plus envoyer directement leurs soldats se battre en Afrique. Malgré cela, que ce soit les Etats Unis ou les puissances alliées occidentales, ils ont et auront encore pour longtemps des intérêts géostratégiques à défendre dans le monde entier et spécialement en Afrique. Pour résoudre cette quadrature du cercle (ne pas intervenir militairement tout en intervenant !) les mêmes Etats Unis ont fait une trouvaille. Utiliser des supplétifs pour qu’ils fassent sur place le boulot que les GI’s devraient faire s’ils y étaient déployés. Dans certains pays, ils installent des gouvernements fantoches à qui ils promettent de former leurs armées, en fait des milices privées chargées de veiller aux intérêts économiques des Etats Unis et de leurs alliés dans la région. Dans d’autres, où le chaos s’avère une occasion propice pour y faire ce qu’on veut, ils encouragent la création des milices de toute sorte et les arment toujours dans le but de maintenir l’état de “chaos” dans un pays donné, situation qui permet à leurs multinationales de piller et d’exploiter sans en rendre compte à aucune instance nationale ou internationale.

 

La dernière trouvaille en la matière (rechercher les forces supplétives) est celle de ”louer” les soldats de certaines dictatures qui seraient envoyés au titre d’accord bilatéraux entre deux Etats mais en réalité déployés pour remplacer les militaires américains ou occidentaux où ils ne veulent plus être déployés mais où leurs intérêts sont à défendre. De telles armées à louer comme “mercenaires” sont rares à trouver car certaines conditions doivent être remplies. D’abord, il faut que l’armée soit une milice ou propriété privée d’un dictateur qui n’a de compte à rendre ni devant la Nation ni même devant les parents et les familles de ces soldats envoyés comme “ chaires à canon”. Les bilans des morts ne seront jamais révélés. Ensuite, il faut que ce dictateur soit immoral et avide d’argent mais surtout pas intéressé par le bien-être de sa population. Enfin, il faut que le pays où ils seront déployés soient sous des régimes faibles ou corrompus en tout cas en sursis de façon à ce qu’ils n’aient pas d’autres choix que d’être indirectement envahis pour les intérêts des super-puissances.

 

Conclusion

 

Le dictateur Paul Kagame, coaché par les mêmes lobbies occidentaux qui l’ont placé à la tête de ce pays depuis 27 ans, a eu vent de ce marché et s’est engouffré dans la brèche. C’est ainsi qu’il a envoyé ses soldats en Centrafrique avec pour mission de surveiller les agissements des Russes dans ce pays non quadrié par les forces régulières mais riche en minerais. De même, il vient de louer encore ses soldats à une multinationale française pour aller sécuriser ses concessions pour son projet gazier au Mozambique. Pour ces deux seules locations de ses soldats, Paul Kagame va amasser des millions de dollars au moment où le menu peuple rwandais meurt de faim et de maladies et que même les parents et les familles de ses soldats vendus comme des bêtes de somme ignorent le sacrifice de leurs enfants.

 

Parions que le dictateur Paul Kagame aura des émules parmi les dictateurs africains qui voudront eux aussi louer leurs soldats aux Super-puissances ou à leurs multinationales pour gagner beaucoup d’argent mais aussi l’estime et surtout la protection et l’impunité de la part de ces Super-puissances. Mais très peu pourront se le permettre car rares en remplissent les conditions comme Paul Kagame.

 

Emmanuel Neretse


 

*** Plusieurs lecteurs se demanderaient sur quelles bases et  normes concrètes nous nous basons pour estimer l’armée de Paul Kagame à 120.000 hommes ( et femmes).

En voici la réponse:

 

Clefs pour estimer les effectifs de l’Armée de Paul Kagame

 

Généralités

 

  1. Normes des Etat-Major de toutes les armées du monde dans les effectifs des unités :

– Une Compagnie ( Cie): 120 à 150 hommes.

– Un Bataillon ( Bn): 500 à 700 hommes

– Une Brigade ( Bde): 2 000 à 3000 hommes.

– Une Division ( Div): 12.000 à 15.000 hommes

 

  1. Estimation d’après le rang et grade de l’officier qui commande l’échelon
  2. Estimation d’après l’organisation du Commandement:

– Armée de Terre

– Armée de l’Air

– La Marine

  1. Estimation d’après les prestations des services spécialisés

– Hôpitaux, Pharmacies militaires pour le Service Médical

– Taille et capacité des écoles, académies et centres de formation

 

Cas de l’Armée de Paul Kagame

 

  1. Selon les déclarations publiques de ses services et de sa presse, son armée est déployée dans le pays en raison d’une Division d’Infanterie par province plus la Capitale Kigali. ( Les militaires et leurs familles ne sont pas logés dans des casenes comme autrefois!). Le Rwanda étant subdivisé en quatre provinces ( Est, Ouest, Nord, Sud ) si on y ajoute Kigali, ce qui fait donc CINQ divisions en tout,  soit plus ou moins 75 .000 hommes (15.000×5).
  2. L’armée de Paul Kagame compte actuellement plus de 60 officiers généraux encore d’active (donc sans compter ceux qui sont retraite). Ils sont répartis dans les catégories et grades suivants:

– CINQ Full Generals (ou Généraux d’Armée, quatre étoiles),

– DIX Lieutenant-Généraux (ou Généraux de Corps d’Armée),

– QUINZE Généraux Majors (ou Généraux de Division),

– TRENTE Généraux de Brigade.

A noter qu’ils sont tous Tutsi!

A souligner qu’un officier nommé Général de Brigade est appelé à commander au moins une Brigade (+/- 3 Bataillons). Tandis qu’un Général Major, dénommé dans certaines armées “Général de Division”, est lui appellé à commander au moins une Divisions (+/-3 Brigades). Pour le Lieutenant Général , appelle parfois “Général de Corps d’Armée”, il est lui appellé à commander au moins un Corps d’Armée (au moins Trois Divisions). Enfin un Général d’Armée peut commander l’ensemble comme Chef d’Etat Major général ou d’une des Forces (terrestre, aérienne, marine) qui  composent l’armée.

Il est donc facile d’estimer les effectifs minima que cette soixentaine de généraux sont appelés à commander et à gerer selon les normes des Etats-majors modernes surtout que cette armée est en sous-main encadrée par les superr-puissances qui appliquent les normes de l’OTAN que nous connaissons en matière d’organisation militaire.

 

  1. Estimation d’après l’organisation du Commandement.

 

L’Armée de Paul Kagame dite RDF est consituée d’une composante “Terrre” sous le sigle de l’Armée de Terre ( ou Army en anglo-saxon). Cette composante est la plus importante car comprenant la plupart des Divisions et Brigades autonomes de cette RDF.

L’autre composante est l’Armée de l’Air qui, elle aussi, a son Etat-Major distinct.

La composante “Marine” qui, elle aussi, avait son Etat Major distinct comme Force, a par après été intégrée dans l’armée de terre et constitue en son sein un élément “Marine” ou plutôt d’  »Unités Amphibies » de l’armée de terre qui opèrent sur les lacs et rivières du pays.

 

  1. Estimation d’après les prestations des services spécialisés . Par exemple en ce qui concerne le service médical, en considérant le nombre d’hôpitaux militaires ou de pharmacies militaires et services connexes.

Dans le même cadre, les effectifs des officiers promus au rang de Sous-Lieutenant dans les écoles et centres de formation donnent une idée de la taille de l Armée en question.

 

Bilan récapitulatif.

 

La presse du  régime et de l’armée de Paul Kagame reconnaissent et font comprendre à l’opinion interne et externe que cette armée est déployée dans le pays en raison d’une Division dans chacune de ses quatre provinces et une autre à Kigali. Ce qui fait au total CINQ divisions soit alors environ 75.000 hommes ( 5×15.000).

Les mêmes services de communication de Kagame font état d’au moins HUIT Brigades autonomes que compte son armée à savoir:

  • Une Brigade de la Garde Républicaine ( plutôt Présidenteille)
  • Une Brigade Blindée
  • Une Brigade d’Artillerie
  • Une Brigade du Génie
  • Une Brigade Logistique
  • Une Brigade de la Police Militaire ( MP)
  • Une Brigade des Forces Spéciales ( SP)
  • Une Brigade des Transmissions et de Guerre Electronique

Ce qui fait que ces Brigades autonomes totalisent plus ou moins 32.000 hommes ( 8x 4.000).

L’Armee de Paul Kagame a une composante “Air” qui comme “Armée de l’Air” a son Etat Major propre et ses propres unités articulées en Escadrilles (bataillons) d’aviation. Compte tenu du matériel volant exhibé et des sctructures d’appui y afférentes visibles, cette Armée de l’Air ne peut pas compter moins de 10.000 hommes. Sinon, elle resterait comme faisant partie de l’Armée de Terre et dénommée comme telle : “Aviation légère de l’Armée de terre”.

De même, les unités amphibies qui consituent la Marine et que dans l’Armée de terre, elles sont chargées des opérations sur les lacs et rivières du Rwanda, elles ont un effectif de 5.000 hommes au moins si l’on considère les déclarations faisant état de leur implantation et de leurs actions.

 

Enfin, les effectifs des services spécialisés de cette armée de Kagame peuvent aussi  être  estimés, en tenant compte de leur implantation territoriale et de leurs prestations. Ainsi, le Service Médical de l’armée de Kagame peut être estimé à un effectif de 2.000 personnels en tenant compte des hôpitaux et des pharmacies et autres services connexes dont il est chargé.

 

De même les unités d’apparât comme la Musique ou  les détachements des services d’honneur peuvent être estimés à un effectif de 1.000 hommes.

 

L’on est habitué que chaque année, Kagame colle des grades de Sous-Lieutenant à plus de 500 jeunes qui sortent du Centre de formation de Gako. Pour absorber un tel nombre de nouveaux cadres officiers, il faut que l’Armée ait au moins un effectif de 100.000 hommes.

 

Ainsi donc: 75.000 + 32.000 + 10.000+ 5.000 +2.000 +1.000 = 125.000 ( > 120.000). CQFD.

 

 

 

 

 

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