Rwanda : pour le dialogue
Depuis 1990, le Rwanda (Afrique des Grands Lacs) vit un conflit ouvert, particulièrement horrible pour les habitants de ce pays et pour les peuples voisins. Il s’agit du conflit qui, depuis des siècles, oppose les Hutu (90% de la population) et les Tutsi (10%) de ce pays aux « milles problèmes »[1]. Et si, pour résoudre ce conflit tristement célèbre, on essayait le dialogue à la place des armes.
Aujourd’hui en effet on parle suffisamment de dialogue. Le dialogue en famille, le dialogue dans l’entreprise, le dialogue entre groupes armés ou entre groupes politiques, le dialogue intra ou inter-religieux…
QU’EST-CE QUE QU’UN DIALOGUE ?
Le terme dialogue est polysémique comme le sont la plupart des termes utilisés dans plusieurs contextes sans parfois de rapport évident. À l’origine, le terme « dialogue » est le fruit de la fusion de deux termes grecs « dia » (de l’un à l’autre) et « logos » (discours, parole = le propre de l’HOMME) ; ce qui voudrait dire échange de la parole.
Au cours de cette réflexion, le terme « dialogue » sera pris dans le sens de manière d’agir qui consiste, pour régler les affaires en litiges, à discuter pacifiquement avec l’adversaire sans recourir à la force ou à l’autorité.
Si les conflits en tous genres détruisent nos sociétés, particulièrement au Rwanda, ce pays cher aux Twa, aux Hutu, aux Tutsi, et même à tous ceux qui le visitent, c’est parce que les Rwandais ont rompu avec la tradition du dialogue et ont choisi la voie de la violence. En outre, dans cette société, on tombe facilement dans des aventures qui font croire au dialogue alors que ce sont tout simplement des lieux où les antagonistes ne font que se radicaliser, chacun dans ses fantasmes.
Pour éviter ce piège qui laisse toujours tant de frustrés des deux côtés, il convient de distinguer le faux dialogue du vrai. Le faux dialogue est en réalité un ensemble de monologues parallèles ou un ensemble de monologues juxtaposés, ou il s’agit d’un dialogue simplement technique qui comprend les négociations de tous ordres visant à établir des contrats et des lois conventionnelles permettant une coexistence empirique. Le vrai dialogue est celui du face-à-face, d’un « Je » et du « Tu ». En fait, seul le vrai dialogue implique la plénitude et la perfection de la relation d’intériorité réciproque.
Dans le dialogue, qui suppose au moins deux partenaires (individus et/ou groupes), chacun est, au préalable, considéré comme unique, comme différent. Il a alors en lui-même une valeur à communiquer à l’autre en face pour le bonheur des deux et finalement de tous. Il implique de ce fait la reconnaissance de l’autre comme un partenaire, capable de participer à « mon bonheur » – le bonheur restant une recherche permanente de tout être humain. Bref, le DIALOGUE, c’est accepter que l’autre a quelque chose de bon à me proposer. Ainsi, le dialogue est l’art du donner et du recevoir.
Dans ce monde des hommes et des femmes, en effet, personne ne peut prétendre se rendre heureux lui-même, c’est-à-dire se suffire. Personne (individu et/ou groupe) ne peut non plus se targuer d’être heureux tout seul en excluant les autres de « son soleil ». Le bonheur authentique est dans le dialogue, car le fruit en est la transformation de soi par l’apport d’autrui ainsi que la transformation du monde par les partenaires ensemble, et ce, pour le bien de tous. Le secret du dialogue est que, plus on dialogue, plus on devient humain au sens noble du terme ; plus on dialogue, plus on découvre les merveilles dont la Providence a doté l’adversaire – devenu le partenaire – ainsi que le monde qu’ils habitent, ce qui donne le goût de s’engager davantage sur la voie du dialogue pour l’épanouissement de tous. Le dialogue est donc porteur de VIE.
LES DANGERS DE L’ABSENCE DU DIALOGUE
Lorsque, dans une communauté ou dans un groupe humain, le dialogue n’existe plus, lorsqu’il est coupé ou gelé, le monologue récupère le terrain et s’installe. Or le monologue n’a que soi comme référence. Et lorsqu’on commence à ne se référer qu’à soi, on attrape le virus qu’on appelle le narcissisme. On tombe alors dans le confort de l’orgueil et c’est l’autodéification. Celui qui est supérieur (individu et/ou groupe) aujourd’hui devient inéluctablement oppresseur de son adversaire à qui il nie l’égalité et même l’humanité. L’oppresseur cherche alors à conquérir à tout prix celui qui devait être son partenaire, pour le posséder comme un objet ou comme un animal de compagnie ou de boucherie.
Ainsi, l’autre n’est plus un partenaire avec qui communiquer, mais un inférieur qu’il faut accabler de communiqués et imbiber de mythes qui en font un être aliéné, maintenu dans un monde d’illusions et, de ce fait, rendu totalement passif devant l’oppresseur.
Dans cette conquête, l’oppresseur dépouille sa victime non seulement de son avoir mais aussi de son être, jusqu’à lui ravir sa parole, instrument de dialogue et de créativité ainsi que de sa culture. Pour réussir cette conquête, Paulo Freire[2] relève trois autres démarches essentielles de l’oppresseur.
1. Il faut semer la division dans l’être du faible et/ou dans le groupe opprimé à tel point qu’il ne se reconnaisse plus. Ce que veut l’oppresseur, c’est fragiliser davantage l’opprimé, pour le rendre plus malléable. Ainsi, chacun dans le groupe opprimé doute de lui-même ou, dans le groupe, tout le monde soupçonne tout le monde à cause des dissensions internes provoquées ou entretenues par l’oppresseur. En même temps, l’oppresseur élabore des stratégies pour rendre la vie des opprimés précaire, de façon que ces derniers ne comptent que sur sa fausse générosité.
2. Il faut ensuite user de la manipulation afin d’anesthésier l’opprimé (individu et/ou groupe) pour qu’il ne pense plus par lui-même. Cette manipulation s’exercera au moyen de différents mythes comme celui de la supériorité (culturelle, économique, politique ou militaire) inégalable du dominateur. Mais elle s’exerce aussi au moyen des pactes entre le groupe dominant et la masse dominée. Il s’agit ici d’une forme de contrat léonin que le groupe dominé accepte pour sa survie. La manipulation s’exerce également au moyen de privilèges, en soi anodins ou éphémères, comme les postes de responsabilité, les fortunes ou les honneurs accordés à certains éléments du groupe dominé qui acceptent volontiers d’être des personnes liges, parfois avec l’illusion qu’ils pourraient changer quelque chose du dedans. Ces recrues s’engagent alors à espionner leurs congénères et à fragiliser le groupe auquel ils appartiennent afin de s’attirer, pour quelques temps encore, les faveurs du dominateur.
3. Enfin, l’invasion culturelle vise à inculquer chez le dominé la vision du monde de l’oppresseur pour paralyser la créativité des opprimés et de leur faire perdre leur authenticité intrinsèque. Dès que le dominé est convaincu de son infériorité par rapport au dominateur, il a tendance à se déprécier jusqu’à se renier pour chercher à ressembler à l’envahisseur – ce qui conforte ce dernier dans ses ambitions.
On ne le dira jamais assez, l’orgueil qui conduit à la chosification, voire à l’animalisation de l’autre, voilà ce qui rend tragique le conflit, aussi bien celui qui oppose les Tutsi et les Hutus au Rwanda et au Burundi que celui qui oppose les Palestiniens et les Israéliens au Moyen-Orient ou les Serbes et les Croates de l’ex-Yougoslavie.
LE DIALOGUE COMME MOYEN DE LIBÉRATION
Eu égard à ce qui précède, le dépouillé de son humanité et celui qui l’en prive sont tous les deux des êtres diminués, des êtres qui ont dévié – consciemment ou non – de leur vocation au plus-être. L’humanisation reste la vocation première de l’homme, même lorsque son humanité est niée dans l’injustice, l’exploitation, l’oppression, ou dans la violence de l’oppresseur.
La soif de liberté et de justice reste permanente chez tout homme tant qu’il n’en jouit pas encore ou pas suffisamment. C’est pourquoi l’engagement dans le dialogue pour la libération s’impose. Mais la libération doit être totale et, de ce fait, concerner aussi bien les opprimés que les oppresseurs, tous baignant dans la peur de cette même liberté.
Dans cette logique, les oppresseurs ont peur de perdre leur liberté d’opprimer car l’oppression est nécessaire pour leur existence. En effet, en dehors de la possession directe, concrète, matérielle, du monde et des hommes, les oppresseurs ne peuvent se concevoir eux-mêmes. Ce sont les opprimés qui donnent sens à la survie de l’oppresseur. Les opprimés, quant à eux, ont peur d’assumer la liberté conquise. Chacun, oppresseur et opprimé, reste alors crispé, enfermé dans le bunker des mythes indispensables pour maintenir le statu quo.
On comprend alors pourquoi les actes de libération, que les autres appellent la révolution, se font souvent dans la violence, qui peut culminer en génocides comme ceux que vit le Rwanda depuis maintenant des décennies. En effet, quand les opprimés d’aujourd’hui luttent pour se libérer, leurs oppresseurs luttent pour maintenir l’oppression sans laquelle ils seraient anéantis par les opprimés d’hier qui deviendraient, inéluctablement, oppresseurs à leur tour. Alors la lutte acharnée des oppresseurs n’est pas seulement fondée par le fait qu’ils défendraient leur « droit » d’opprimer, mais elle est justifiée aussi par le fait qu’ils n’ont pas la garantie que l’après-révolution ne sera pas fatale pour eux.
C’est pourquoi le règlement dans la violence de tout conflit social, quelle que soit son ampleur, ne fait que conforter les uns et les autres dans leurs fantasmes et perpétuer ainsi le règne de la violence. Sous prétexte de défendre ses intérêts, en effet, chacun (oppresseur et opprimé, envahisseur et envahi, puissant et faible) est capable d’infliger de lourds dégâts à l’adversaire et d’hypothéquer ainsi l’harmonie sociale. Et dans les relations sociales, il ne faut jamais minimiser l’adversaire et, surtout, il faut éviter à tout prix qu’il devienne ennemi.
Ainsi, le dialogue entre les antagonistes s’impose pour une libération authentique et totale. En effet, seul le dialogue est capable de libérer ensemble les oppresseurs et les opprimés, les bourreaux et leurs victimes de la peur qui les hante, ainsi que de la violence à laquelle tous recourent instinctivement.
Grâce au dialogue, il y aura finalement reconnaissance mutuelle et volonté commune de libérer et promouvoir le prochain pour cheminer avec lui, ensemble sur la voie de l’humanisation.
PRINCIPALES DISPOSITIONS REQUISES POUR LE DIALOGUE
Le dialogue est une démarche délicate qui ne peut être menée que par ceux qui s’y sont préparés. Il requiert certaines dispositions, notamment l’amour, la confiance en l’autre, l’humilité, l’espérance, la pensée critique ou la prudence.
L’amour[3]
« Je sais aussi, et j’admire, que des hommes partout se dressent, courageux et debout, jettent leur corps saignant dans les luttes pour la justice et pour la paix, mais je sais aussi que d’un corps qui combat, sans un cœur qui bat, ne peut naître une victoire, car les luttes sans amour sont des luttes en vain ; le sang qu’elles font couler appelle un autre sang » (auteur inconnu).
Avec la haine qui ronge les différents antagonistes dans les conflits qui endeuillent nos sociétés, celui qui tue son prochain sous prétexte qu’il se libère d’un ennemi perd sur tous les fronts ce qu’il espérait conquérir. Face au sang versé par et dans la haine, la vengeance est tôt ou tard inéluctable (cfr Bible[4]).
L’amour, c’est avant tout la croyance à l’existence de l’autre comme être humain, naturellement différent, et la capacité de m’effacer pour qu’il vive. En fait, l’amour vrai est lié au partage du destin d’autrui pour le rendre meilleur (Cf. Évangile selon Saint Jean 13,1-15 : L’épisode du lavement des pieds).
Ainsi, le dialogue exige un amour profond pour les hommes et pour le monde. Aimer l’homme, le prochain, c’est vouloir son bonheur et s’engager pour cela sans intérêt ; aimer l’homme, son prochain, c’est travailler le monde pour créer des conditions de vie qui l’anoblissent.
La confiance dans l’autre
Le sentiment de méfiance entre les antagonistes ne fait que les éloigner les uns des autres et par conséquent les plonger tous dans une misère innommable. Pourtant, les uns et les autres ont des potentialités inestimables qu’ils pourraient déployer ensemble pour le bonheur commun.
Mais, pour partager, il faut se mettre ensemble, ce qui n’est possible que lorsqu’il y a confiance mutuelle. Cela exige de se débarrasser avant tout des préjugés qu’on a accumulés en défaveur de son prochain, lesquels préjugés engendrent une vision tronquée de sa personne.
L’homme, la femme du dialogue est celui, celle qui a foi dans le pouvoir des autres d’évoluer dans leur vision du monde et qui a la même foi dans leur pouvoir de construire avec les autres un monde où il fait beau vivre pour tous. La confiance rend alors ceux qui dialoguent de plus en plus solidaires pour transformer le monde en faveur de l’homme.
L’humilité
L’orgueil, avons-nous constaté, conduit à l’auto-déification et à la chosification, voire à l’animalisation, jusqu’à la négation totale de l’autre. L’orgueil est le vice propre à ceux qui tirent leur pouvoir de la violence et ont tendance à la perpétuer pour se maintenir. Or la progéniture de l’orgueil est haine et violence qui, elles-mêmes, enfanteront la mort.
L’humilité est cette force qui nous oblige à évaluer nos potentialités et à reconnaître nos limites pour sortir de la coquille de l’autosuffisance. Elle suscite en nous la volonté du dépassement et le besoin de l’autre, qui implique son respect en vue de cheminer ensemble dans le processus de libération. Grâce à l’humilité des partenaires, le dialogue permet de vaincre les préjugés, l’autosuffisance, le chauvinisme et amène à accepter la mise en doute de nos convictions ou tout au moins leur purification. C’est l’humilité qui permet de conjuguer tout ensemble l’amour de Dieu, l’amour des autres et l’amour de soi-même[5].
L’espérance
La peur permanente, voire pathologique de l’autre fait nécessairement désespérer de lui et de l’avenir avec lui. Cette peur qui tourmente l’esprit des antagonistes les plonge dans le désespoir qui pousse l’un à rechercher la fin de l’autre, mais évidemment au risque de périr ensemble. C’est pour cela d’ailleurs que ceux qui observent les événements de la Région des Grands Lacs d’Afrique, avec le Rwanda comme épicentre, pensent déjà à un suicide collectif du peuple rwandais.
L’espérance est l’ennemi du pessimisme ; elle pousse l’homme du dialogue à rêver des lendemains meilleurs et à s’engager avec les autres à réaliser ce monde bon pour tous.
La pensée critique
Celle-ci évite la naïveté et reste ennemi du statu quo. Il s’agit d’un esprit ouvert et accueillant à la fois, caractérisé par le désintéressement, l’impartialité, l’acceptation des différences, voire des contradictions. La pensée critique accepte la transformation permanente de la réalité en vue d’une permanente humanisation des hommes et des femmes de son temps, l’humanisation restant en fait, non un acquis, une conquête toujours à réaliser.
En conclusion, face à ce qui se passe au RWANDA, cessons de nous leurrer en faisant comme si nous avions arrêté le temps. Dans ce monde, tout est soumis à la loi du changement. La sagesse populaire rwandaise ne dit-elle pas : « Imfizi icugita iminsi ni Ruhogo rwa Birahinduka ! » (Littéralement : Le taureau qui féconde les jours se nomme « changement »).
La situation changera demain, nos positions actuelles aussi. Et comme aucun conflit n’est résolu par les armes – que le Rwanda ne produit pas – mais par le dialogue, pourquoi ne pas commencer aujourd’hui ? C’est le temps favorable ! (le kaïros – καιρός en grec).
Tous ceux et celles qui sont pour le dialogue n’ont plus droit aux tergiversations. C’est aujourd’hui le moment de réaliser nos rêves ; c’est le moment favorable pour le DIALOGUE.
Emmanuel HABUMUREMYI
France
Notes
[1] Expression utilisée par le Pape Jean-Paul II à l’occasion de sa visite pastorale au Rwanda en septembre 1990. Il souhaitait que le Rwanda, couramment appelé « pays des mille collines » – devenu hélas ! « pays des mille problèmes » – se transforme en « pays aux mille solutions ».
[2] Paul FREIRE, Pédagogie des opprimés, 1968.
[3] Lire SUPER OMNIA CARITAS, Lettre pastorale de Monseigneur Perraudin, Vicaire apostolique de Kabgayi (Rwanda) pour le Carême de 1959, 11 février 1959. A trouver en quatre langues sur le site des Amis de Monseigneur Perraudin : https:amp-soc.ch
[4] Genèse 4, 10-15 : Caïn, « Qu’as-tu fais ? reprit Dieu. La voix du sang de ton frère crie du sol vers moi. Tu es maintenant maudit du sol qui a ouvert la bouche pour recueillir de ta main le sang de ton frère. Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa force. Tu seras errant et vagabond sur la terre. »
Caïn dit au Seigneur : « Ma faute est trop lourde à porter. Si tu me chasses aujourd’hui de l’étendue de ce sol, je serai caché à ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera. » Le Seigneur lui dit : « Eh bien ! Si l’on tue Caïn, il sera vengé sept fois. » Le Seigneur mit un signe sur Caïn pour que personne en le rencontrant ne le frappe.
Genèse 9, 5-6 : Et de même, votre sang, qui est votre propre vie, je demanderai compte à toute bête et j’en demanderai compte à l’homme : à chacun je demanderai compte de la vie de son frère. « Qui verse le sang de l’homme par l’homme verra son sang versé ; car à l’image de Dieu, Dieu a fait l’homme. » (Traduction de la TOB).
[5] Cfr Khalil GIBRAN, Le prophète, pp.59-62.
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