Le procès du Dr Charles ONANA. Décryptage.

Charles ONANA, politologue et écrivain, ainsi que l’éditeur de son livre Mr SERIEYX Damien, font face à une plainte à Paris déposée par plusieurs associations, dont la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), pour avoir prétendument nié le génocide des Tutsis dans son ouvrage « Rwanda, la vérité sur l’opération turquoise » publié le 30 octobre 2019 aux Editions l’Artilleur. Le procès a eu lieu du 7 au 11 octobre 2024 devant les  tribunal correctionnel de Paris.

 

Dans son livre, Charles ONANA aborde une version controversée des événements entourant l’opération Turquoise, une intervention militaire française menée au Rwanda du 22 juin au 22 août 1994. Selon ONANA, l’opération Turquoise, souvent critiquée pour son rôle ambigu, n’était pas complice du génocide, mais visait plutôt à sauver des vies et à stabiliser la région.

 

Ce qui rend l’ouvrage polémique, c’est qu’ONANA remet en question certains aspects du génocide contre les Tutsis, en soulignant des « zones d’ombre » sur les causes et conséquences du conflit. Il évoque également une « invasion masquée » du Congo-Zaïre par des forces rebelles dirigées par Paul KAGAME, affirmant, sur la base de cartes des services de renseignement internationaux, que cette invasion a été partiellement dissimulée ou mal interprétée.

 

Ces positions ont suscité l’indignation de plusieurs associations, qui l’accusent de révisionnisme, voire de négation du génocide commis contre les Tutsis, ce qui explique les poursuites judiciaires actuelles contre lui. Ci-dessous les extraits tirés de son livre qui marquent le détail de ses accusations :

 

« Attendu que l’information judiciaire a établi charges suffisantes à l’encontre de M. Charles ONANA

Pour vous être, à Paris, en tout cas sur le territoire national, le 30 octobre 2019, en tout cas depuis temps non couvert par la prescription, rendu complice du délit de contestation de l’existence d’un crime contre  l’humanité, en l’espèce un crime de génocide ayant donné lieu à une condamnation française ou internationale par paroles, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique en l’espèce en étant l’auteur des propos suivants publiés dans l’ouvrage intitulé «  Rwanda, la vérité sur l’opération turquoise » publié le 30 octobre 2019 aux Editions l’Artilleur » :

 

« Il est désormais établi que l’actuel régime de Kigali ne supporte pas les universitaires, les journalistes et les auteurs dont les travaux nuancent ou contredisent le dogme ou l’idéologie du « génocide des Tutsi ». L’arme de destruction massive qui a été trouvée pour disqualifier ou pour discréditer le travail des chercheurs américains est de les traiter de « révisionnistes » ou de « négationnistes », un vocabulaire réservé en général aux auteurs qui nient l’Holocauste des Juifs et que certains veulent étendre abusivement et maladroitement à la tragédie rwandaise. Soyons clair, le conflit et les massacres du Rwanda n’ont rien à voir avec le génocide des Juifs ! Toute tentative de mariage forcé ou de comparaison entre ces deux événements distincts est abusive et déplacée » (page 34).

 

Il y a une répression des voix critiques ou indépendantes qui questionnent l’idéologie officielle promue par le gouvernement rwandais en rapport avec le génocide contre les Tutsis. On sous-entend donc que le régime impose une version rigide de l’histoire, et ceux qui présentent une approche différente sont censurés ou réprimés.

 

« Ceci démontre s’il en était encore besoin que la thèse conspirationniste d’un régime hutu ayant planifié un génocide au Rwanda constitue l’une des plus grandes escroqueries du XXe siècle » (page 198).

 

« Paul Kagame et ses hommes n’ont jamais sauvés les Tutsi d’un quelconque « génocide » et ils n’ont jamais envisagé cela » (page 456).

 

Paul Kagame et le Front patriotique rwandais (FPR) n’ont pas cherché à sauver les Tutsis durant le génocide, mais ont plutôt planifié et exécuté des actes de génocide eux-mêmes. (voir : batanu batanu muri buri cellule ba Tito Rutaremara =cinq infiltrés dans chaque cellule, selon Tite Rutaremara). Le FPR et Kagame ont exploité la crise pour atteindre leurs objectifs stratégiques et politiques. Il est également suggéré que le FPR n’a pas seulement utilisé cette situation pour renverser le régime en place, mais qu’il a aussi perpétré des massacres de grande ampleur contre des civils hutus et tutsis.

 

De plus, le génocide a été instrumentalisé pour justifier la répression des opposants politiques et la consolidation d’un régime autoritaire sous le prétexte de protéger l’unité nationale. Cette interprétation, lorsqu’elle est exprimée publiquement, peut exposer ceux qui la défendent à des poursuites judiciaires ou à des sanctions sévères dont encoure le docteur Charles ONANA.

 

« Continuer à pérorer sur un hypothétique « plan de génocide » des Hutus ou une pseudo-opération de sauvetage des Tutsis par le FPR est une escroquerie, une imposture et une falsification de l’histoire » (page 460).

 

« Personne ne nie la réalité des millions de victimes Tutsies, Hutus et Twas du Rwanda et du Zaïre, mais faire du « génocide » la principale source d’explication ou même l’unique tentative d’explication est une aberration sur le plan intellectuel et scientifique » (page 32).

 

« Les attitudes qui consistent à designer, sous la pression du sens commun ou du discours officiel, les auteurs et les victimes présumés du « génocide » et qui écartent, dans les mêmes conditions, d’autres auteurs ou victimes présumés de crimes contre l’humanité au Rwanda relèvent soit d’une approche purement discriminatoire, (…) » (page 79).

 

« Les massacres de civils ont effectivement commencé dans la capitale le 7 avril 1994 après l’annonce de l’assassinat du chef de l’Etat rwandais. Ils vont par la suite, s’étendre à tout le pays à l’initiative de tous les groupes armés et contre l’ensemble des populations rwandaises. Mais le mode de désignation des victimes ne se fera jamais sur les fondements d’une enquête minutieuse et approfondie mais plutôt à la hâte, dans la précipitation et l’affect du moment » (page 89).

 

« Tout ce qui consiste à mettre le « génocide » et la conquête du pouvoir au centre de la recherche sème la confusion et entretient inutilement la polémique » (page 125).

 

« Autrement dit, pour ne pas avoir à s’exposer à la moindre réflexion ou à des questions embarrassantes, les Etats-Unis valident ainsi, sans le moindre réserve, et très officiellement la demande pressante du FPR de retenir le mot « génocide » ou de qualifier comme tel les massacres du Rwanda. Ce terme est donc retenu sans examen ni enquête préalable.  Sa validation ne sera jamais soumise à l’avis des magistrats professionnels ni à la consultation d’une quelconque juridiction internationale. C’est la volonté du FPR et la décision d’un secrétaire d’Etat américain qui ont conduit à parler de « génocide » au sein des Nations Unies et principalement au Conseil de sécurité » (page 190).

« Est-ce « le génocide » ou la conquête du pouvoir par les armes, qu’est ce qui est la cause des massacres en 1994 au Rwanda ? (…) autrement dit, le « génocide » n’est pas le cœur du sujet et n’explique finalement rien » (page 409).

 

« Le génocide est le résultat du conflit FPR-FAR, extrémistes hutus contre extrémistes tutsis ; il s’inscrit dans la guerre du 1er octobre et est un moment de cette guerre…On ne serait dissocier le processus génocidaire du contexte de guerre dans lequel les collines ont été engluées à partir d’octobre 1990… » (Patrick Mbeko, Rwanda : Malheur aux vaincus, Editions Duboiris,2024, pp.240-241).

 

« Mais depuis vingt-cinq ans, de nombreux auteurs persistent à regarder la tragédie du Rwanda avec les lunettes du « génocide » au lieu de s’intéresser à la conquête du pouvoir par la lutte armée déclenchée par le FPR dès 1990. C’est elle qui est non seulement la cause de l’horreur qu’a connu ce pays mais c’est elle qui est aussi en partie la cause de l’exode massif des populations vers le Zaïre » (page 411).

 

« L’offensive médiatique régulière des accusations lancées par le régime de Paul Kagame contre l’opération Turquoise vise simplement à ce que l’on ne regarde pas de plus près les massacres commis par les deux parties et surtout à dissimuler l’obsession d’une conquête du pouvoir par les armes et par la violence » (page 461).

 

« Il faut dire que les rebelles ont profité de la vague d’émotion due à la réalité des massacres de Tutsis, de Twas et de Hutus » (page 494).

 

« Certes les Tutsis sont massacrés, ciblés mais ils ne sont pas les seuls » (page 567)

« Au Rwanda, des Tutsis, des Hutus et des Twas ont été sauvagement massacres » (page 621).

 

« Il s’agit (pour le FPR) de faire passer sa guerre de conquête du pouvoir pour une guerre de libération ou pour un « génocide des Tutsis » et dissimuler, en même temps, les crimes contre l’humanité qu’il a commis avec son mouvement et qui sont aujourd’hui très bien documentés »(page 649.).

 

Le FPR cherche à présenter sa guerre pour la prise du pouvoir non pas comme une simple guerre de conquête, mais comme une guerre de libération. Cette narration permettrait au FPR de justifier ses actions et d’obtenir une certaine légitimité, tout en masquant les crimes graves qu’il a commis, notamment des crimes contre l’humanité. Ces crimes, bien qu’ils soient aujourd’hui largement documentés, sont ainsi relégués au second plan dans le discours du FPR, qui privilégie une version des faits qui met en avant sa lutte pour la justice et la protection des victimes du génocide, tout en dissimulant ses propres exactions.

 

« Ceci démontre, s’il en était encore besoin, que la thèse conspirationniste d’un régime hutu ayant planifié un « génocide » au Rwanda constitue l’une des plus grandes escroqueries du XXe siècle » (page 198).

 

Cette version des événements repose sur une vision altérée de la réalité, visant à faire croire qu’une conspiration aurait été orchestrée par les Hutus pour exterminer les Tutsis. Il s’agit d’une falsification ou d’une manipulation intentionnelle des faits.

 

L’idée d’un génocide planifié est non seulement inexacte, mais elle a également servi à tromper l’opinion publique, influençant de manière décisive la perception mondiale des événements. Cette thèse, largement adoptée ou imposée dans le discours dominant, a profondément marqué la compréhension du conflit rwandais.

 

« Lorsque le procureur (du TPIR) s’est trouvé en difficulté de fournir des preuves et de la planification et du génocide, il a préféré recourir à l’artifice du « constat judiciaire » plutôt que de mettre sur la table des pièces à conviction » (page 195).

 

« Dans son ouvrage consacré à la guerre d’octobre 1990, l’ancien officier des FAR, Pascal Simbikangwa, condamné en France non pour la vérité mais pour l’exemple, permettant de célébrer l’histoire officielle, livre ainsi son sentiment : » La guerre que nous allons vivre dans les pages qui viennent n’est pas une guerre, c’est une connerie, c’est une connerie, dis-je, car elle manque de sens, elle n’a pas de départ et n’a nullement de fin car elle s’est faite dans les têtes et ne se terminera jamais tant que  nous ne serons pas tous devenus des monstres. Ce qui demande un travail d’éducation de longue haleine » (page 437).

 

Principaux témoins à décharge

 

Dans ce procès historique, le Dr Charles ONANA avait des principaux témoins à décharge non négligeables dont entre autres : Johan Swinnen ancien ambassadeur au Rwanda (1990-1994) ; Luc Marchal, belge, commandant MINUAR/Secteur Kigali (1993-1994) ; Joseph Matata (défenseur des droits de l’Homme) ; les officiers de l’opération Turquoise Didier Tauzin, Michel Robarday, Jacques Hogard ou du général Christian Quesnot, chef de l’état-major particulier du président François Mitterrand ; Général Emmanuel Habyarimana, ex ministre de la Défense sous le régime FPR, Nkiko Nsengimana, politologue, …

 

Johan Swinnen fut l’ambassadeur de la Belgique au Rwanda durant les années critiques du conflit et du génocide de 1994. En tant qu’ambassadeur, Swinnen a été confronté à des décisions difficiles et a observé de près les événements tragiques qui se déroulaient, soulevant des questions sur le rôle de la communauté internationale et la responsabilité des États dans la prévention des génocides.

 

Le colonel Luc Marchal, qui était un des commandants de la MINUAR, a témoigné en faveur du Dr Charles ONANA en affirmant que certaines accusations portées contre lui, notamment celles relatives à la négation du génocide des Tutsis, étaient infondées. Marchal a souligné l’importance d’examiner les faits historiques avec rigueur et a plaidé pour une prise en compte des différentes perspectives sur les événements au Rwanda.

 

Joseph Matata, qui a également témoigné en faveur du Dr Charles ONANA, a souligné que le travail d’Onana devait être examiné à la lumière de l’historicité et du contexte complexe du génocide rwandais. Matata a mis en avant l’importance d’un débat ouvert sur les événements, suggérant que certaines interprétations dominantes pourraient ne pas rendre justice à la réalité historique. Il a plaidé pour une discussion plus large sur les responsabilités des différents acteurs impliqués, tant au niveau national qu’international.

 

Certains officiers ayant participé à l’opération Turquoise ont témoigné en faveur du Dr Charles ONANA, ce qui ajoute une dimension intéressante à son travail et à ses arguments. Leurs témoignages offre une perspective différente sur les événements de 1994 au Rwanda et sur le rôle de la France dans cette opération. Leurs témoignages remet en question certaines narrations dominantes concernant l’implication de la France et la situation au Rwanda. Cela souligne l’importance d’un débat ouvert et nuancé sur l’histoire, qui prenne en compte des voix variées et des perspectives souvent négligées.

 

L’enjeu du procès : contestation de crime de génocide et liberté d’expression

 

Dans l’entretien avec Investig’Action du 7 octobre 2024, Charles ONANA explique pourquoi ses détracteurs ont voulu l’assigner en justice en ces termes :

« En réalité, M. Kagame et l’Etat rwandais avaient déjà déposé deux plaintes contre moi, en 2002, pour mon livre intitulé « Les secrets du génocide rwandais » (Editions Duboiris). Un ouvrage écrit avec mon ami Déo Mushayidi, rescapé du génocide Tutsi. Deux jours avant le procès, j’ai déposé 4000 documents de preuve auprès du juge : Kagame ainsi que l’Etat rwandais ont retiré leur plainte ».

 

Les accusateurs de Charles Onana ainsi que le procureur lui reprochent « d’avoirs dépassé les limites de la liberté d’expression ». Ce à quoi son avocat s’est posé la question de savoir sur quoi doit-on écrire sur le Rwanda pour ne pas se faire attaquer ?

 

Il est difficile de parler de l’Opération Turquoise, sans parler de la situation qui prévalait au Rwanda durant la guerre entre 1990 et 1994 et du génocide d’avril à juillet 1994.

 

La limite est ténue entre parler de ces événements de 1994 dans le cadre de la liberté d’expression et le délit de négation de crimes de génocide.

 

Accointances des organisations accusatrices avec le FPR

 

Il y a lieu de montrer dans les lignes qui suivent quelques liens potentiels entre certaines organisations accusatrices et le FPR. En effet, le président de Survie, Carbonare, ayant été conseiller du président rwandais, peut soulever des questions sur l’impartialité de l’organisation dans ses critiques. Ces accointances peuvent amener à s’interroger sur la capacité de Survie à être neutre face aux écrits du Dr Charles ONANA, qui aborde des sujets controversés et remet en question certaines narrations dominantes. Cela peut créer un climat de méfiance et influencer la perception du débat sur la mémoire et la vérité historique au Rwanda.

 

Nous évoquons aussi le CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda) et les liens entre ses membres, comme le couple Gauthier, qui ont été décorés par Kagame. Ces distinctions soulèvent des questions sur l’objectivité de leurs positions, surtout en ce qui concerne les écrits du Dr Charles ONANA. Ses membres ont des liens étroits avec le régime rwandais, ce qui incite à soutenir une certaine narrative et à contester les analyses qui diffèrent de celle-ci. Cela souligne l’importance d’examiner les influences potentielles sur les discours et les actions des organisations engagées dans des affaires aussi sensibles.

 

La FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme) a souvent été critiquée pour la manière dont elle aborde certaines questions liées au Rwanda, en particulier en ce qui concerne les rapports sur les violations des droits de l’homme. Certains estiment que ses analyses sont biaisées, notamment en raison de pressions politiques ou de relations avec des acteurs spécifiques, comme le FPR. Ces critiques peuvent se concentrer sur l’interprétation des événements et des violations, souvent perçues comme favorisant une certaine narrative tout en minimisant ou en ignorant d’autres perspectives et crée des tensions avec des auteurs comme le Dr Charles ONANA qui défend des perspectives différentes sur les événements au Rwanda.

 

Il en va de même pour IBUKA et la Communauté rwandaise de France. Ces organisations, qui jouent un rôle important dans la commémoration du génocide et la défense des droits des survivants, sont effectivement perçues comme ayant des positions qui s’opposent aux écrits du Dr Charles ONANA. Étant donné leur engagement envers une certaine mémoire collective du génocide, elles ont du mal à accepter des perspectives qui remettent en question cette narrative ou qui soulèvent des doutes sur la version officielle des événements.

 

Le FPR, qui a pris le pouvoir au Rwanda après le génocide, est souvent perçu comme le défenseur des droits des Tutsis et de la mémoire du génocide. Ces organisations, soutenant le FPR, sont donc en désaccord avec des perspectives qui remettent en question la narration officielle des événements.

 

Quid des lois mémorielles en Occident en rapport avec le génocide contre les Tutsi ?

 

Dans une émission diffusée sur une chaine YouTube « Amateka atagoretse », Abbé Fortunatus RUDAKEMWA parle de la loi mémorielle française qui peut entraver le procès équitable et impartiale pour Dr Charles ONANA. Dans ses propos il a déclaré que « des preuves abondantes montrent que le FPR a exterminé des Rwandais de toutes les ethnies en 1994. C’est pourquoi ceux qui poursuivent Charles ONANA agissent avec émotion et intensité, ce qui explique pourquoi ils élèvent la voix. La France a en effet une loi mémorielle qui encadre la manière dont certains événements historiques doivent être commémorés ou reconnus. Cette loi impose des obligations concernant ce que les citoyens doivent se souvenir et ce qu’ils ne doivent pas oublier ».

(…)

« Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes continuent de nier qu’il y a eu d’autres Rwandais qui ont perdu la vie lors de ce génocide au Rwanda. Je ne comprends pas ce qui les pousse à le nier. Je ne comprends pas pourquoi cela leur fait mal, alors qu’accepter cette réalité est une étape vers la paix et la réconciliation au Rwanda ».

 

Des affaires pendantes ou clôturées devant la justice française, en particulier en relation avec des affaires sensibles comme l’attentat contre l’avion présidentiel en 1994 (un non-lieu pour l’enquête) et les liens entre le président Macron et Paul Kagame laissent à penser.

 

Dans le procès contre le Dr Charles ONANA et son éditeur, la justice pourrait être politisée du fait que des intérêts politiques peuvent influencer les décisions judiciaires.

 

La loi mémorielle, en mettant des contraintes sur la manière dont certains événements historiques doivent être perçus et commémorés, est également vue comme une tentative de façonner le discours public et, par extension, d’affecter la justice. Cela soulève des questions sur l’objectivité et l’intégrité du système judiciaire dans des affaires complexes et chargées d’émotions. Nous attendons avec patience le verdict qui sera prononcé le 9 décembre 2024.

 

Vestine MUKANOHERI

FDU Inkingi

 

 

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