Pr Dusingizemungu Jean Pierre et Dr Biziminana Jean Damascène, deux champions de l’extrémisme anti-hutu

Les propos extrémistes prononcés par des personnalités politiques influentes au Rwanda, telles que le Professeur Jean Pierre Dusingizemungu  et Dr Jean Damascène Bizimana suscitent une inquiétude croissante, car ils révèlent une idéologie dangereuse qui continue de diviser la société rwandaise.

Ces discours, empreints de haine et de manipulation, montrent que certains dirigeants persistent dans la promotion de visions extrémistes, tout en cherchant à rejeter la responsabilité sur d’autres.

Dans un contexte où le Rwanda fait face à des sanctions internationales liées à ses actions en République Démocratique du Congo et à la propagation de l’idéologie génocidaire, ces propos deviennent un outil de manipulation de l’opinion publique. Ce texte inspiré par deux émissions [VIDEO1] ; [VIDEO2], analyse l’impact de ces discours et les enjeux qu’ils soulèvent pour l’avenir du pays, en mettant en lumière leur rôle dans l’aggravation des tensions ethniques et la déviation de l’attention des véritables problèmes.

Le proverbe français affirme : « Les paroles s’envolent, mais les écrits restent. » J’ai pris soin de conserver cette analyse réalisée par Gaspard Musabyimana et Jean-Marie Vianney Ndagijimana afin de préserver l’Histoire. Ainsi, les générations futures apprendront qu’au Rwanda, il y a eu des dirigeants qui semaient la haine et la division parmi le peuple rwandais.

Dr. Bizimana Jean Damascène ministre de l’Unité nationale et de l’Engagement civique (MINUBUMWE) : Un menteur invétéré

Les discours extrémistes prononcés par le Professeur Dusingizemungu et le Dr Bizimana Jean Damascène illustrent à suffisance une forme d’extrémisme sans précédent, révélant que certains dirigeants rwandais continuent de promouvoir une idéologie dangereuse tout en tentant de l’attribuer à d’autres. Ces propos alimentent des divisions flagrantes.

Actuellement, le Rwanda risque des sanctions internationales en raison de ses actions en République Démocratique du Congo. La guerre menée par ces dirigeants, qui utilise des armes de destruction massive, semble être une tentative de raviver le génocide et son idéologie. Ils s’en prennent aussi bien aux Rwandais qu’aux étrangers dans le but de manipuler et d’intimider la population, afin d’éviter que l’opinion publique ne croie que le Rwanda a été sanctionné.

Bizimana Jean Damascène possède un doctorat, mais à l’écoute de ses propos, on se demande ce qu’il a réellement appris, tant il manque de discernement et ment de manière telle qu’on pourrait croire qu’il s’agit d’une maladie. Il attaque sans relâche, notamment ceux qui osent dénoncer les crimes commis par le FPR ou ceux qui ont mené des enquêtes à ce sujet comme le juge français Jean-Louis Bruguière.

Selon Bizimana, toutes ces personnes qui se sont intéressées sur les exactions du FPR sont des ennemis du Rwanda. Sa hargne ne se limite pas aux étrangers. Elle s’étend aussi à certains Rwandais travaillant dans les médias. Par exemple, il accuse Ali Yusufu Mugenzi de la BBC de n’avoir fait qu’alimenter l’idéologie du génocide et de nourrir une aversion pour le Rwanda. Il a également accusé Etienne Karekezi de la Voix de l’Amérique de dire à ses collaborateurs de ne jamais utiliser le terme « génocide » pour désigner les massacres des Tutsis. Cependant, ceux qui ont vérifié les dires de Bizimana ont découvert qu’il était un menteur avéré, car dans plusieurs émissions passées sur la Voix de l’Amérique, le terme « génocide contre les Tutsis » a été utilisé à plusieurs reprises.

Le professeur Dusingizemungu est animé par la haine et une idéologie génocidaire contre les Hutus.

Les propos tenus récemment Jean Pierre Dusingizemungu à l’Assemblée nationale du Rwanda sont choquants et inquiétants. Bien que Kagame soit connu pour ses discours menaçants, ce qui est encore plus alarmant, c’est la propagation de la haine et de la violence, y compris parmi les soi-disant représentants du peuple, comme les sénateurs. Dusingizemungu en est une parfaite illustration car il est membre du Sénat et ancien président d’Ibuka.

Malgré les affirmations selon lesquelles le génocide contre les Tutsis serait terminé depuis 30 ans, certains cherchent à préparer une nouvelle phase de violence, cette fois contre les Hutus, sous le régime de Kagame. Dusingizemungu a présenté à l’Assemblée nationale un rapport qui, selon les critiques, incite à l’extermination des Hutus. Ces discours marqués par des termes radicaux et haineux, montrent que cette idéologie dangereuse persiste, même au sein des institutions du pays, ce qui reste une source d’inquiétude majeure.

Le 5 février 2025, la commission des Droits de l’Homme et des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a rendu public un rapport de recherche sur l’idéologie génocidaire au Rwanda. Ce rapport, présenté par le professeur Dusingizemungu, soulève des interrogations importantes. Dusingizemungu, en tant qu’extrémiste dangereux, devrait être poursuivi en justice pour ses déclarations, car celles-ci ont des effets préjudiciables sur la population rwandaise.

Dusingizemungu a affirmé qu’il existe des femmes qui traversent la frontière vers le Congo pour ce qu’il appelle « aller se faire une piqûre », c’est-à-dire pour se faire enceinter par des membres des FDLR afin d’obtenir un enfant. Cela soulève plusieurs questions : ces femmes, qui quittent le Rwanda pour rejoindre les FDLR, ne sont-elles jamais arrêtées ? Et lorsqu’elles reviennent, prétendent-elles qu’elles ont été enceintes par des Hutus en fuite en République Démocratique du Congo ? Si ce n’est pas une manipulation fondée sur une idéologie qu’il a propagée, si ce n’est pas une tentative de semer des divisions parmi les Rwandais, et si ce n’est pas une incitation à une haine excessive envers les Hutus, qu’il amène ces femmes pour que tout le monde puisse les voir et qu’elles expliquent de quoi il s’agit réellement.

Ensuite, Dusingizemungu devra clarifier le sens de ses accusations. Il suggère que ces femmes recherchent un fœtus porteur d’une idéologie génocidaire dès sa naissance. Les propos de Dusingizemungu sont remplis de haine et de division, et constituent une insulte envers les femmes rwandaises, en particulier les Hutus, qu’il cible indirectement sans les nommer.

Dusingizemungu a également évoqué un jeune homme de 26 ans qui, selon lui, aurait mangé un serpent en plein jour, en affirmant qu’il l’avait mangé de la même manière que les Hutus mangeraient les Tutsis. Il n’a cependant pas précisé l’identité de ce jeune homme, ni même son nom. On se demande si le serpent a été mangé cuit ou cru, et où cet incident aurait eu lieu. Si cet acte était motivé par la famine, cela pourrait être compréhensible, car certains Rwandais sont désormais réduits à manger des animaux comme des chiens. Ce qui est incompréhensible, c’est que les autorités de sécurité n’aient pas immédiatement arrêté ce jeune homme, car ce qu’il a fait et dit défie toute logique.

Ce genre d’accusation vient d’un discours qui semble vouloir accuser injustement des Hutus, en les présentant comme des êtres barbares. Ce discours révèle une haine profonde envers les Hutus, une haine que l’auteur de ces propos tente de masquer, mais qui est évidente dans ses intentions. Ce type de discours vise clairement à semer des divisions ethniques au sein du pays. Il est tragique de voir un pays où des citoyens sont attaqués et stigmatisés par les autorités simplement en raison de leur ethnie.

Dusingizemungu continue en disant qu’à Nyaruguru, un enfant de 12 ans a été vu en train de saisir les mains de ses camarades et ne fut ce que regarder au creux de ces mains l’enfant leur dit qu’ils étaient Tutsis ou Hutus. Un enseignant aurait participé dans ce jeu et le garçon aurait répondu qu’il était de leur ethnie et que rien ne lui arriverait.

Imaginez que Dusingizemungu, qui tient de tels propos absurdes, possède un diplôme de haut niveau. La haine que les auteurs de ce rapport éprouvent envers les Hutus s’est même étendue aux jeunes enfants. Ces gens ont une telle haine qu’ils inventent des choses sans réfléchir. Si ce qu’ils disent est vrai, qu’on nous montre cet enseignant qui a joué à ces jeux macabres, pour qu’il soit puni en vertu de la loi. Dusingizemungu et Bizimana propagent une haine et des divisions tellement profondes et on se demande où ils veulent emmener le pays.

En observant bien la situation, il apparaît clairement que ces mensonges sont alimentés par la conjoncture actuelle du Rwanda, dans le but de détourner l’attention de l’opinion publique des sanctions internationales et de faire oublier les vérités sur le génocide et l’idéologie qui l’a soutenu.

En même temps, ces discours visent à diviser la population afin d’empêcher toute remise en question des sanctions. Ainsi, à l’approche des commémorations du genocide, les habitants de Nyaruguru risquent d’être accusés d’idéologie génocidaire ou emprisonnés, dans le but de faire porter la responsabilité de cette idéologie aux Hutus.

Les discours tenus par des personnalités politiques comme le Professeur Dusingizemungu et le Dr Bizimana  révèlent un recours inquiétant à des idéologies extrémistes qui menacent la cohésion sociale du Rwanda.

En manipulant l’opinion publique et en alimentant des divisions ethniques, ces dirigeants non seulement ternissent l’image du pays sur la scène internationale, mais ils exacerbent aussi les tensions internes.

La propagation de ces discours haineux et mensongers vise à détourner l’attention des véritables enjeux, comme les sanctions internationales, et à semer la confusion sur la question du génocide. Il est crucial que la communauté internationale et les Rwandais eux-mêmes résistent à ces tentatives de manipulation et cherchent à promouvoir la réconciliation et la paix durable, loin des idéologies divisionnistes qui continuent d’empoisonner la société rwandaise.

Vestine Mukanoheri

Analyste politique